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Une des Pussy Riot relâchée, peine maintenue pour les deux autres

Ekaterina Samoutsevitch, à gauche, est désormais libre. Les deux autres Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, resteront en prison. [Maxim Shemetov]
Ekaterina Samoutsevitch, à gauche, est désormais libre. Les deux autres Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, resteront en prison. - [Maxim Shemetov]
Une libération et deux confirmations de peine: c'est le verdict rendu mercredi par la justice russe dans le cadre du procès en appel des Pussy Riot, condamnées en août pour avoir joué un concert anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.

La justice russe a remis en liberté mercredi une des membres du groupe Pussy Riot. Elle a en revanche confirmé la peine de deux ans de camp pour les deux autres jeunes femmes qui avaient chanté en février une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.

"Ekaterina Samoutsevitch doit être libérée immédiatement", a déclaré la présidente du tribunal. Sa peine est transformée en condamnation avec sursis. Celles des deux autres femmes, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, sont "maintenues sans changement", a ajouté la magistrate.

Condamnées pour "hooliganisme"

Elles avaient fait appel après avoir été condamnées en août toutes les trois à la même peine de deux ans de camp, pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse", pour cette "prière" lors de laquelle elles avaient demandé à la Sainte Vierge de "chasser Poutine".

Le 1er octobre, Ekaterina Samoutsevitch avait cependant révoqué son avocat en arguant de "désaccords", provoquant le renvoi à ce mercredi du procès en appel, alors que des informations faisaient état de tentatives de scinder le groupe qui faisait jusque là front commun.

C'est depuis une cage en verre que les Pussy Riot se sont excusées envers les croyants qui auraient été offensés
C'est depuis une cage en verre que les Pussy Riot se sont excusées envers les croyants qui auraient été offensés

La nouvelle avocate d'Ekaterina Samoutsevitch, Irina Khrounova, a affirmé mercredi que sa cliente n'avait pas participé à la "prière" devant l'autel dans la mesure où elle avait été interpellée 15 secondes après être entrée dans la cathédrale.

Implication individuelle

De manière inattendue, l'un des avocats des parties civiles, Lev Lialine, a soutenu cette déclaration en réclamant lui aussi que le tribunal prenne en compte l'implication individuelle de chaque prévenue.

"Le tribunal a jugé que les circonstances qui avaient été exposées permettaient de condamner Samoutsevitch à une peine avec sursis et mise à l'épreuve de 2 ans", a expliqué la présidente du tribunal Larissa Poliakova.

Les deux autres jeunes femmes, qui ont réaffirmé mercredi avoir commis une action "politique", sauront dans une dizaine de jours dans quel camp de détention elles seront envoyées, a indiqué une source judiciaire à l'agence Ria Novosti.

afp/nr/gchi

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