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L'armée de l'air turque force un avion de ligne syrien à atterrir

La Syrie a abattu un avion de ce type appartenant à l'armée turque (ici, un appareil israélien). [Yoav Lemmer]
C'est un avion de ce type appartenant à l'armée turque (ici, un appareil israélien) qui a contraint l'avion de ligne syrien à atterrir. - [Yoav Lemmer]
Soupçonné de transporter des armes, un avion de ligne syrien a été contraint d'atterrir à Ankara, en Turquie, mercredi soir par l'armée de l'air turque, selon l'agence de presse Anatolie.

Un avion de ligne syrien, qui transportait 35 passagers, a été contraint d'atterrir à Ankara mercredi soir par l'armée de l'air turque, a annoncé l'agence de presse Anatolie. Il est soupçonné de transporter des armes.

"Nous avons reçu des informations selon lesquelles la cargaison de l'avion ne respectait pas les règles de l'aviation civile", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, cité par l'agence de presse.

Fouille de l'appareil en cours

L'appareil, un Airbus A-320, qui effectuait un vol de Moscou vers Damas, a été escorté par des avions F4 de l'armée de l'air turque et forcé à atterrir à l'aéroport d'Esenboga d'Ankara, vers 16h30 (heure suisse), pour une opération de contrôle, a indiqué l'agence de presse.

La fouille de l'appareil à la recherche d'armes et de munitions est en cours.

Ankara a mis en garde les compagnies aériennes turques afin qu'elle ne se rendent pas dans l'espace aérien syrien pour éviter toute mesure éventuelle de rétorsion, a ajouté  la chaîne de télévision NTV.

Demande de cessez-le-feu rejetée

Par ailleurs, lee régime syrien a rejeté mercredi la demande de cessez-le-feu unilatéral formulée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. Il a exigé en préalable un arrêt des violences du côté rebelle.

"Nous avons dit à Ban Ki-moon d'envoyer des émissaires vers les Etats qui ont de l'influence sur les groupes armés pour que ces derniers mettent un terme à la violence", a dit dans un communiqué le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi.

Le porte-parole a critiqué les déclarations de Ban Ki-moon qui a appelé mardi le régime syrien à décréter un cessez-le-feu unilatéral et demandé aux forces d'opposition de le respecter. Selon lui, cette question a déjà été discutée lors d'entretiens entre le patron de l'ONU et le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem en marge de l'Assemblée générale à New York début octobre.

Walid Mouallem avait alors souligné l'importance d'intervenir "notamment auprès de l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, qui financent, entraînent et livrent des armes à ces groupes armés, pour qu'ils cessent de le faire", selon le porte-parole. Damas assimile la rébellion à du "terrorisme" soutenu par l'étranger.

ats/aduc

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Homs bombardée

Les rebelles syriens cherchaient mercredi à couper les lignes d'approvisionnement de l'armée vers Alep, métropole stratégique du nord, les troupes régulières bombardant violemment des poches rebelles à Homs et dans sa région, au centre du pays.

Alors que la tension est à son comble entre Ankara et Damas, le chef de l'armée turque a haussé le ton, menaçant la Syrie d'une "réponse encore plus puissante" si elle continue ses tirs vers le territoire turc. L'armée turque riposte coup pour coup aux tirs syriens atteignant son territoire et dont l'armée syrienne est tenue pour responsable.