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La péninsule ibérique à la pointe des protestations contre l'austérité

Séquences choisies - La péninsule ibérique proteste contre l'austérité
Séquences choisies - La péninsule ibérique proteste contre l'austérité / L'actu en vidéo / 2 min. / le 13 octobre 2012
Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues du Portugal et de Madrid pour protester contre l'austérité. A Lisbonne, les manifestations ont pris un aspect festif et culturel avec la participation de nombreux artistes.

La péninsule ibérique a été samedi à la pointe des protestations contre l'austérité avec plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté à Lisbonne et dans diverses villes du Portugal ainsi qu'à Madrid.

Les protestations ont pris un aspect festif et culturel avec la participation de nombreux artistes -comédiens, musiciens, chanteurs ou danseurs - notamment à Lisbonne où un podium a été installé sur la place d'Espagne, l'une des plus importantes de la capitale.

Au même titre que le gouvernement du Premier ministre de centre-droit, Pedro Passos Coelho, les créanciers du pays, la "troïka" (UE-FMI-BCE), ont été les principales cibles des manifestants. "La troïka et le gouvernement dehors", clamait une grande banderole, "le Portugal en assez d'être volé et humilié", pouvait-on lire sur une petite affiche.

Appel à la grève générale

Alors que les artistes se relayaient à Lisbonne sur le podium de la Place d'Espagne, le principal syndicat portugais, la CGTP, qui a appelé à la grève générale le 14 novembre, a fait défiler dans la capitale plusieurs milliers de sympathisants jusqu'au Parlement où doit être présenté lundi le budget pour 2013, d'une exceptionnelle rigueur.

"Le gouvernement ne tient plus que par un fil. Plus vite nous le couperons, plus vite le gouvernement s'effondrera", a lancé le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos.

afp/jgal

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Concert de casseroles à Madrid

Dans le centre de Madrid environ 2'000 personnes ont manifesté à l'appel des "indignés", en scandant "Nous ne devons rien à personne, nous ne payerons pas", le tout accompagné d'un concert de casseroles dans le but de faire du bruit.

Les protestataires, hommes et femmes de tous âges, certains avec leurs enfants, étaient partis du siège de la représentation de l'Union européenne (UE) dans la capitale espagnole pour parcourir le centre-ville et gagner la place de la Puerta del Sol, lieu emblématique du mouvement des indignés.

Ils ont condamné la gestion de la crise financière et économique qui ravage leur pays, en dénonçant le fait que les banques espagnoles reçoivent une aide massive alors que la population subit des restrictions.

La rigueur post-sauvetage européen au Portugal

A l'instar des Indignés espagnols, les groupes apolitiques portugais, désormais fer de lance de la contestation, utilisent les réseaux sociaux comme caisse de résonance.

C'est ainsi qu'ils ont réussi, il y a un mois, à faire descendre, du nord au sud du pays, plusieurs centaines de milliers de personnes, une mobilisation sans précédent depuis que le Portugal a obtenu, en mai 2011, un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros.

En échange du plan d'aide le gouvernement portugais a mis en oeuvre un programme de réformes et de rigueur qui a contribué à aggraver la récession et le chômage, l'économie devant reculer cette année de 3%, et le nombre de chômeurs atteindre 16% de la population active.

Après avoir admis qu'il ne pourrait respecter ses engagements de réduction du déficit public, le gouvernement portugais a obtenu de la "troïka" (UE-FMI-BCE) représentant ses créanciers un allégement de ses objectifs, mais en échange il lui a fallu s'engager à de nouvelles mesures d'austérité.

Il a opté pour une hausse généralisée des impôts dont le ministre des Finances, Vitor Gaspar, a déjà révélé les grandes lignes avec en particulier un taux moyen devant passer de 9,8% cette année à 13,2% l'année prochaine.