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La francophonie quitte Kinshasa et se donne rendez-vous à Dakar en 2014

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, était aux côtés des présidents français et tunisien, François Hollande et Moncef Marzouki, lors du sommet de la Francophonie à Kinshasa. [ISSOUF SANOGO]
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, était aux côtés des présidents français et tunisien, François Hollande et Moncef Marzouki, lors du Sommet de la francophonie à Kinshasa. - [ISSOUF SANOGO]
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a clôturé dimanche le Sommet de la francophonie notamment consacré à la place de l'Afrique dans les instances de gouvernance internationales.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la francophonie ont conclu dimanche leur sommet à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), en réclamant que soit mise en oeuvre "l'indispensable réforme du Conseil de sécurité des Nations unies" afin d'y "donner aux pays africains toute leur place". Lire aussi: La Francophonie se penche sur les crises politiques en Afrique

"Nous réitérons notre appui à la poursuite de la réforme de la gouvernance mondiale favorable à l'institution d'un système multilatéral équilibré garantissant une représentation permanente et équitable de l'Afrique au sein des organes de décision", ont conclu les pays membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dans leur déclaration finale.

Des désaccords subsistent

Des désaccords subsistent en son sein sur l'opportunité de demander un ou deux sièges de membre permanent pour le continent, avec droit de veto. Le Canada s'était notamment opposé à ce que la francophonie revendique un siège permanent pour l'Afrique au Conseil de sécurité.

"Nous réitérons notre appel à la poursuite de l'invitation de deux pays africains au sommet et aux rencontres préparatoires du G20", ont également déclaré les membres de la francophonie. L'Afrique du Sud est actuellement le seul pays africain invité au G20.

Parmi la vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement présents pour ce sommet de Kinshasa, au moins la moitié était des dirigeants africains. Déjà, en 2010, à leur sommet de Montreux (VD), les membres de la francophonie avaient plaidé pour une plus grande place de l'Afrique dans les instances internationales.

"Un partenariat rénové" avec l'Afrique

Globalement, la francophonie s'est engagée "à soutenir l'Afrique dans un partenariat rénové". "Le continent africain joue un rôle grandissant au sein de la gouvernance mondiale. L'Afrique est le nouveau pôle de croissance. Elle représente l'avenir de la Francophonie, grâce au dynamisme de sa jeunesse et à ses potentialités immenses", ont conclu les pays francophones.

Selon les projections de l'organisation, les Africains pourraient représenter, en 2050, 85% des 715 millions de francophones dans le monde.

afp/jgal

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Rendez-vous à Dakar en 2014

Le Sénégal accueillera le prochain Sommet de la francophonie en 2014, a-t-on appris dimanche lors de la cérémonie de clôture de la XIVe édition à Kinshasa.

Il a été préféré au Vietnam qui était pourtant "très très motivé et l'avait fait savoir", selon les délégués. La Moldavie et Haïti s'étaient également proposés d'accueillir ce XVe sommet sans en avoir réellement les moyens.

La candidature du Sénégal, pays natal du secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf, était "très appréciée" par de nombreux pays membres et appuyée notamment par la France, a relevé une source politique au sein de l'OIF.

Appel à la négociation au Mali

Les pays de la francophonie ont appelé dimanche à Kinshasa au "renforcement du processus de négociation" au nord du Mali, occupé par des groupes islamistes armés. Ils ont cependant exprimé leur "soutien" à la demande d'intervention internationale formulée par Bamako.

Dans ce texte, l'Organisation internationale de la francophonie ne prône pas explicitement la "solution militaire", comme l'avait fait avant le sommet son secrétaire général, Abdou Diouf. Mais elle soutient "les demandes des autorités maliennes sollicitant l'aide de la communauté internationale pour rétablir l'autorité de l'Etat au Nord-Mali et lutter contre le terrorisme".