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Un ex-opposant à Mouammar Kadhafi élu Premier ministre en Libye

Ali Zeidan a longtemps été le porte-parole de la branche libyenne de la Fédération internationale pour les droits de l'Homme et du Conseil national de transition (CNT) lors du Printemps arabe. [KARIM JAAFAR]
Ali Zeidan a longtemps été le porte-parole de la branche libyenne de la Fédération internationale pour les droits de l'Homme et du Conseil national de transition (CNT) lors du Printemps arabe. - [KARIM JAAFAR]
Ali Zeidan, élu Premier ministre en Libye dimanche, aura quinze jours pour former son gouvernement. Ce diplomate, ex-opposant radical à Mouammar Kadhafi, est connu pour son combat pour les droits de l'Homme.

Ali Zeidan, un ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, a été élu dimanche soir Premier ministre par l'Assemblée nationale libyenne. Il a un délai de deux semaines pour former son gouvernement.

Bénéficiant de l'appui des libéraux, Ali Zeidan l'a emporté avec 93 voix contre 85 pour l'actuel ministre de la Gouvernance locale, Mohamed al-Hrari, appuyé par les islamistes, selon les résultats annoncés par le président de l'assemblée, Mohamed al-Megaryef à la télévision libyenne. 179 membres du Congrès général national (CGN) étaient présents sur 200.

Exil à Genève

Ex-opposant radical au dictateur défunt Mouammar Kadhafi, Ali Zeidan a reçu le soutien de l'Alliance des forces nationales (AFN, libérale).

Ce diplomate de carrière a passé plus de 30 ans en exil après avoir fait défection en 1980 alors qu'il était en poste à l'ambassade libyenne en Inde. Il avait rejoint le Front national du salut libyen, une formation qui regroupait les opposants de l'ancien régime en exil, avant de la quitter et de se consacrer depuis Genève à la défense des droits de l'homme en Libye.

afp/jgal

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La répartition des sièges

Le principal adversaire d'Ali Zeidan, Mohamed al-Hrari, un universitaire de 56 ans, a bénéficié pour sa part des votes des islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC) issu des Frères musulmans ainsi que des indépendants appartenant ou influencés par différents courants islamistes. Le PJC est ainsi la deuxième formation politique du Congrès avec 17 sièges.

L'AFN de Mahmoud Jibril, une coalition de petits partis libéraux menée par des architectes de la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi, détient 39 sièges sur les 80 réservés à des partis politiques.

Les 120 sièges restants sont détenus par des candidats indépendants aux allégeances et convictions diverses.