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Deuxième round très combatif entre Barack Obama et Mitt Romney

Extraits marquants du 2e débat B. Obama contre M. Romney
Extraits marquants en anglais du 2e débat B. Obama contre M. Romney / L'actu en vidéo / 12 min. / le 17 octobre 2012
Barack Obama et Mitt Romney se sont affrontés pendant 90 minutes mardi soir lors de leur deuxième débat en vue de la présidentielle américaine du 6 novembre, marqué par de vifs échanges et une attitude bien plus combative du président sortant que lors du premier duel.

Que ce soit sur le budget et les impôts, la politique énergétique, l'immigration, la Libye ou l'attitude vis-à-vis de la Chine, Barack Obama et Mitt Romney ont tenté de faire valoir leurs arguments avec force, quitte à parfois s'interrompre l'un l'autre lors du deuxième des trois débats télévisés en vue de la présidentielle américaine qui se déroulait mardi soir.

A ce jeu, Barack Obama, de toute évidence décidé à reprendre l'avantage sur son adversaire républicain à trois semaines de la présidentielle du 6 novembre, a réussi à marquer plusieurs points. Symbole de sa pugnacité retrouvée, il a cette fois fait référence, à la toute fin du débat, aux "47%" d'Américains qui sont, avait dit son adversaire dans une vidéo volée, dotés d'une mentalité de "victimes".

Extrait du débat - Détroit et l'industrie automobile:

2e débat Obama-Romney: Détroit et l'industrie automobile
2e débat Obama-Romney: Détroit et l'industrie automobile / L'actu en vidéo / 1 min. / le 17 octobre 2012

Un sondage donne Obama vainqueur

Chacun des deux camps a revendiqué la victoire à l'issue du débat, mais selon un sondage réalisé par CNN, 46% des Américains estiment que Barack Obama en est sorti vainqueur, contre 39% qui ont jugé Mitt Romney plus convaincant. Les sondés sont 73% à avoir trouvé le président "meilleur" que lors de sa prestation précédente.

Sur Twitter, les internautes ont échangé pendant le débat plus de 7 millions de commentaires, à l'affût de la moindre erreur (lire aussi: La twittosphère s'enflamme sur le débat Obama-Romney et le moindre faux pas).

Obama accuse Romney de vouloir favoriser les plus riches

Dès le début, Barack Obama avait accusé l'ancien gouverneur du Massachusetts de ne vouloir favoriser que les plus riches. "Le gouverneur Romney dit qu'il a un programme en cinq points, il n'a pas de programme en cinq points, son programme tient en un point: s'assurer que les plus aisés puissent jouer avec des règles différentes", a-t-il déclaré, en décriant une "affaire pas claire" pour la classe moyenne.

La tension, déjà vive, est montée encore plus haut lorsque les deux candidats ont tenté de faire valoir leurs arguments sur la politique énergétique. Barack Obama a accusé son adversaire de vouloir laisser les compagnies pétrolières "écrire la politique énergétique" des Etats-Unis. Tous deux se sont mutuellement interrompus une demi-douzaine de fois.

Extrait du débat - les impôts des riches:

2e débat Obama-Romney: les impôts
2e débat Obama-Romney: les impôts / L'actu en vidéo / 1 min. / le 17 octobre 2012

Lutte sur Benghazi

L'un des moments décisifs pourrait avoir été lorsque la question de la Libye a été mentionnée, après la mort de l'ambassadeur américain dans ce pays dans une attaque à Benghazi le 11 septembre. Mitt Romney a saisi cette occasion pour tenter de présenter le président comme faible en politique étrangère, en assurant que la stratégie de Barack Obama au Moyen-Orient "tombe en pièces sous nos yeux".

"Vous ne pouvez pas transformer la sécurité nationale en des questions politiques", a affirmé Barack Obama, le regard intense, en dénonçant des accusations "insultantes" sur sa gestion de l'affaire libyenne. Mitt Romney a aussi essuyé un revers lorsque l'animatrice du débat, la journaliste de CNN Candy Crowley, l'a repris pour avoir présenté de façon incorrecte ce que Barack Obama avait déclaré après l'attaque.

Extrait du débat - l'attaque de Benghazi, en Libye:

2e débat Obama-Romney: l'attaque de Benghazi en Libye
2e débat Obama-Romney: l'attaque de Benghazi en Libye / L'actu en vidéo / 3 min. / le 17 octobre 2012

Romney attaque le bilan économique d'Obama

Mais le républicain a aussi rappelé le mauvais bilan du président en matière économique et accusé Barack Obama de vouloir conduire les Etats-Unis sur la "route de la Grèce", en raison du gonflement de la dette publique. Le républicain a accusé Barack Obama de laisser une économie en bien plus mauvais état que celui dans lequel il l'avait trouvée, parlant d'une hausse du chômage réel et d'un doublement de la dette.

agences/vtom

L'envoyé spécial de la RTS suit le débat et en rend compte sur Twitter:

Débat présidentiel: les messages de notre correspondant sur Twitter

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Les principales déclarations




LA DETTE

ROMNEY: "Nous avons eu quatre années consécutives au cours desquelles il (Barack Obama) a dit qu'il réduirait de moitié le déficit, au lieu de cela il l'a doublé. Nous sommes passés d'une dette nationale de 10'000 milliards de dollars à une dette nationale de 16'000 milliards de dollars (...). Cela nous met sur la route de la Grèce".

OBAMA: Mitt Romney "veut poursuivre les réductions d'impôts de l'ère Bush pour les Américains les plus riches, ce qui représente 8000 milliards de dollars. Maintenant, il dit qu'il veut être sûr que cela ne creuse pas le déficit et qu'il veut couper les impôts de la classe moyenne, mais quand on lui demande comment il compte faire (...) il ne peut pas le dire. Lui-même doit payer seulement 14% d'impôts quand beaucoup d'entre vous devez en payer bien plus".




L'EMPLOI

ROMNEY: "Le taux de chômage était de 7,8% lorsqu'il (Barack Obama) a pris ses fonctions, il est de 7,8% maintenant, si vous comptez les gens qui ont cessé de rechercher un emploi. Nous avons besoin d'un plan en cinq points qui redonne aux Américains 12 millions de nouveaux emplois en quatre ans".

OBAMA: "Le gouverneur Romney dit qu'il a un programme en cinq points, il n'a pas de programme en cinq points, son programme tient en un point: s'assurer que les plus aisés puissent jouer avec des règles différentes".




L'ENERGIE

ROMNEY: "Il se trouve que la production de pétrole a chuté de 10% et la production de gaz de 9% (sous le mandat de Barack Obama). Pourquoi? Parce que le président a coupé de moitié les licences et permis pour le forage sur les terres appartenant à l'Etat".

OBAMA: "Le gouverneur Romney dit qu'il a un plan global mais en fait son plan est de laisser les compagnies pétrolières écrire la politique énergétique. Donc il prend en compte le pétrole et le gaz (dans son plan) mais il ne prend pas en compte les énergies propres".

Les principales déclarations (suite)

LA CHINE

OBAMA: "Gardez en tête que le gouverneur Romney a investi dans des entreprises qui ont été pionnières dans la sous-traitance vers la Chine. Et il a investi dans des entreprises qui construisent du matériel de surveillance pour la Chine afin qu'elle puisse espionner ses propres ressortissants. Donc gouverneur, vous êtes la dernière personne qui va se montrer ferme envers la Chine".

ROMNEY: "La Chine manipule sa monnaie depuis des années et des années. Et le président a l'occasion régulièrement de la dénoncer comme tel mais il refuse de le faire. Au premier jour (de ma prise de fonctions), je dénoncerai la Chine comme un manipulateur de sa monnaie, ce qui me permettra en tant que président de mettre en place des tarifs où j'estime que les Chinois tirent des bénéfices injustes de nos industriels".




L'ATTAQUE DE BENGHAZI

OBAMA: "Suggérer qu'une personne de mon équipe, qu'il s'agisse de la secrétaire d'Etat, de notre ambassadrice à l'ONU, ou de qui que ce soit, ferait de la politique politicienne (...) au moment où nous avons perdu quatre des nôtres, c'est insultant (...) Ce n'est pas ce que nous faisons. Ce n'est pas ce que je fais en tant que président, ce n'est pas ce que je fais en tant que commandant en chef".

ROMNEY: "La politique du président dans tout le Moyen-Orient a commencé par une tournée d'excuses et une stratégie consistant à diriger sans monter en première ligne, et cette stratégie tombe en pièces sous nos yeux".




LES "47%"

OBAMA: Mitt Romney "a dit à huis clos que 47% (des habitants) du pays se considèrent comme des victimes qui refusent de prendre leurs responsabilités. Réfléchissez à ceux dont il parlait".

ROMNEY: "Je me préoccupe de 100% des Américains. Je veux que 100% des Américains aient un avenir brillant et prospère".