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La demande de trêve est rejetée par le gouvernement syrien

Le médiateur international Lakhdar Brahimi a renouvelé son appel à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, qui sera célébrée du 26 au 28 octobre. [EPA/Keystone - Nabil Mouzner]
Le médiateur international Lakhdar Brahimi a renouvelé mercredi son appel à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, qui sera célébrée fin octobre. - [EPA/Keystone - Nabil Mouzner]
Le gouvernement syrien a annoncé mercredi que la demande de cessez-le-feu pour la fête de l'Aïd el-Kebir, réclamée par le médiateur international Lakhdar Brahimi de passage à Beyrouth au Liban, a échoué faute de représentant unique des factions rebelles.

Le médiateur international de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi avait appelé mardi à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu en Syrie durant l'Aïd el-Kebir, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, célébrée du 26 au 28 octobre. La demande de trêve a été rejetée mercredi par le gouvernement syrien.

Une trêve serait l'espoir "d'un pas microscopique vers un cessez-le-feu plus global, le retrait de l'artillerie lourde, l'arrêt des flux d'armes de l'étranger puis vers une solution politique en Syrie" pour le médiateur Lakhdar Brahimi.

L'obstacle à la trêve

Selon un porte-parole du gouvernement syrien cité mercredi par le journal officiel syrien "Al-Thawra", le principal obstacle à cette trêve est le manque d'unité des rebelles pour la signer.

"Il y a un Etat, représenté par le gouvernement et l'armée, qui font front commun, et en face, qui représente l'autre front?", questionne le journal dans un éditorial.

Un règlement doit être trouvé

Le conflit en Syrie pourrait mettre la région "à feu et à sang" si un règlement n'est pas trouvé, a averti mercredi le médiateur international Lakhdar Brahimi de passage à Beyrouth au Liban à l'occasion de sa tournée auprès des pays influents afin de trouver une issue à la crise syrienne.

"Cette crise ne peut pas rester confinée indéfiniment au territoire syrien. Soit elle est réglée, soit elle s'aggravera, débordera, et mettra (la région) à feu et à sang", a indiqué Lakhdar Brahimi.

agences/aduc

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L'opposition accepterait la trêve

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition en exil, a accueilli favorablement l'appel de l'émissaire international Lakhdar Brahimi à une trêve fin octobre, affirmant toutefois qu'il ne respecterait le cessez-le-feu que quand le régime syrien l'aura fait.

Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes, "ne font que se défendre et il est normal qu'ils arrêtent les hostilités quand la machine de guerre du régime l'aura fait", a déclaré le chef du CNS, Abdel Basset Sayda.

"Nous accueillons favorablement tout arrêt des tueries" mais "nous pensons que l'appel s'adresse en premier lieu au régime syrien qui ne cesse de pilonner les villes et les localités syriennes", a-t-il encore dit.

Lakhdar Brahimi est attendu à Damas

Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, a annoncé dans un communiqué, diffusé par l'agence de presse officielle, que le gouvernement attendait que Lakhdar Brahimi vienne à Damas pour rendre compte de sa tournée.

"Toute initiative constructive" sera la bienvenue, a assuré Jihad Makdessi.