Les vendanges ont été catastrophiques en 2012 dans l'Union européenne (UE), a annoncé jeudi la fédération des organisations agricoles Copa-Cogeca. La récolte devrait atteindre quelque 144 millions d'hectolitres, soit une baisse de 10 % par rapport à l'année dernière, avec un fort déclin constaté dans l'ensemble des principaux pays producteurs.
"En Italie et en France, cela faisait 40 voire 50 ans que l'on n'avait pas connu une aussi mauvaise récolte", a souligné le président du groupe de travail "vin" du Copa-Cogeca, Thierry Coste. Elle est la conséquence de la sécheresse dans les pays du sud de l'Europe et des conditions météorologiques froides et humides dans d'autres Etats.
Baisse au niveau mondial
La Copa-Cogeca prévoit également une baisse de la production de vin au niveau mondial. Selon elle, les exportations du secteur vitivinicole européen ont atteint la valeur de 8 milliards d'euros (environ 9,67 milliards de francs suisses) en 2012, soit presque un quart des exportations européennes de produits agricoles.
Pour l'organisation, le caractère cyclique de la production justifie la nécessité de créer un Observatoire européen du marché vitivinicole, qui permettrait de disposer d'éléments actualisés concernant le marché, "afin de permettre aux producteurs de mieux adapter la production à la demande".
agences/jgal
Récolte de fruits mi-figue mi-raisin en Suisse
La récolte de fruits de 2012 a été plutôt moyenne en Suisse, selon les statistiques établies par Fruit-Union, l'association faîtière.
En tonnes, ce sont les fraises qui sont arrivées en tête avec 6741 tonnes, soit 120% de la moyenne des trois dernières années. Les abricots viennent ensuite avec 4318 tonnes (113%).
A la troisième place on trouve les pruneaux avec 2218 tonnes (73%), puis les cerises avec 1402 tonnes (65%). Le récolte de myrtilles (331 tonnes, 177%) a été remarquable mais celle de cerises de conserve très faible avec 232 tonnes (22%).
Les 1192 tonnes de framboises se sont situées à 121 % de la moyenne et les pruneaux de distillerie à 36 % avec 1140 tonnes.
Vers la fin des "droits de plantation"?
La Copa-Cogeca soutient également les démarches de onze pays européens, dont les principaux producteurs comme la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, qui souhaitent revenir sur la fin programmée des "droits de plantation".
Ce système de contrôle des vignobles était appelé à disparaître d'ici à 2018 afin de permettre d'adapter la production à la demande internationale et aux effets de mode, en donnant aux vignerons le libre choix de planter les cépages qu'ils souhaitent.
Si cette libéralisation a lieu, "l'industrialisation pourrait menacer la richesse de l'offre européenne de vin et perturber significativement l'équilibre de l'ensemble de la filière vitivinicole", a jugé Thierry Coste. La Commission européenne a elle annoncé fin septembre "réfléchir" au maintien d'un système de gestion des vignes, plus "souple" que l'actuel.