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Barack Obama accuse son adversaire républicain de "Romnésie"

Barack Obama accuse son rival de "Romnésie"
Pour justifier les changements de position de son rival Mitt Romney, Barack Obama invente le terme de "Romnésie". / L'actu en vidéo / 1 min. / le 20 octobre 2012
Barack Obama a accusé son rival républicain de souffrir de "Romnésie", pour se moquer du recentrage politique récent de Mitt Romney après une campagne très conservatrice. L'ancien gouverneur du Massachusetts a immédiatement répliqué.

Après avoir observé une courte trêve humoristique jeudi soir à New York, Barack Obama est monté d'un ton dans ses attaques contre Mitt Romney en dénonçant sa "Romnésie", façon de moquer l'opportunisme du républicain avant le dernier débat de lundi.

Barack Obama a inauguré sa nouvelle pique sur un campus universitaire de Virginie (est), sur un thème familier: le recentrage récent de Mitt Romney, après une campagne très conservatrice en début d'année lors des primaires républicaines.

"Romnésie"

"Monsieur Conservateur veut que vous pensiez qu'il était en train de plaisanter à propos de tout ce qu'il a dit l'année passée", a lancé Barack Obama. "Il nous faut donner un nom à cette maladie dont il souffre. Je pense que ça s'appelle la +Romnésie+!", a-t-il ajouté, déclenchant une explosion de rires dans le public et un déluge de commentaires sur Twitter.

Le démocrate accuse depuis 15 jours son adversaire d'avoir adouci ou changé son message sur plusieurs questions de société, dont l'accès à la contraception, l'égalité salariale entre hommes et femmes et le droit à l'avortement, pour mieux courtiser le vote des femmes à moins de trois semaines du scrutin du 6 novembre.

Le président est ensuite parti peu avant 17H00 (21H00 GMT) pour la résidence présidentielle de camp David (Maryland, est) avec ses plus proches conseillers pour préparer le débat pendant le week-end. La rencontre de lundi soir, à Boca Raton, en Floride (sud-est) sera consacrée à la politique étrangère et à la sécurité nationale.

Réaction de Mitt Romney

Le candidat républicain Mitt Romney a immédiatement réagit en ridiculisant les "attaques mesquines" du président américain Barack Obama, affirmant que le locataire de la Maison blanche s'amusait à faire des jeux de mots au lieu de justifier son programme pour un second mandat. Son programme s'est limité "à des attaques mesquines et des jeux de mots stupides", a déclaré Mitt Romney à une foule de plus de  8500 personnes à Daytona Beach (Floride, sud-est), à 18 jours des élections.

"La campagne d'Obama s'est incroyablement rétrécie. C'est un grand pays, avec de grandes chances et de grands défis, et ils n'ont pas cessé de parler de choses de plus en plus petites", a-t-il dit. "Ils n'ont aucun plan pour l'avenir, pas de plan pour l'Amérique, pas de plan pour un second mandat. C'est une bonne chose: ils n'auront pas de second mandat", a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris de l'assistance.

agences/cab

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Une course très serrée

La course semble plus serrée que jamais, les sondeurs annonçant des résultats contradictoires: Barack Obama devance en effet Mitt Romney de trois points dans l'enquête ABC News/Washington Post publiée jeudi, tandis que le sondage Gallup place le républicain en tête de six points. Dans les Etats clés, l'avance du président reste inégale.

Un sondage Fox News donnait Mitt Romney à 48% contre 45% pour Barack Obama dans l'Etat crucial de Floride, mais CNN les y montrait à quasi-égalité (49% contre 48%, un écart inférieur à la marge d'erreur).

Dans l'Ohio, Obama mène de trois petits points avec 46% des intentions de vote, selon le sondage Fox News.

Le vote anticipé fait l'objet de toutes les attentions des candidats. En 2008, environ 30% des électeurs avaient voté avant le jour officiel de l'élection, et les experts s'attendent cette année à ce que le record soit largement battu.

Plus de 2,8 millions d'Américains ont déjà voté, selon des chiffres officiels compilés vendredi par Michael McDonald, expert du vote anticipé à l'Université George Mason.