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Les Pussy Riot envoyées dans des camps éloignés de Moscou

Les deux Pussy Riot ont été envoyées dans des camps très éloignées de la capitale. [Natalia Kolesnikova]
Les deux Pussy Riot ont été envoyées dans des camps très éloignées de la capitale. - [Natalia Kolesnikova]
La Mordovie et l'Oural, deux régions très éloignées de Moscou, c'est là qu'ont été envoyées les deux membres des Pussy Riot condamnées en appel à deux ans dans un camp pour une prière anti-Poutine.

Les deux jeunes femmes du groupe russe Pussy Riot, condamnées en appel à deux ans de camp pour une prière contre le président Vladimir Poutine dans une cathédrale, ont été envoyées vers des camps éloignés de Moscou, a indiqué leur avocate lundi.

L'une a été déplacée en Mordovie, une région située à 500 kilomètres à l'est de Moscou et l'autre dans la région de Perm, dans l'Oural. Leur départ a eu lieu samedi dernier. L'avocate n'a cependant pas précisé dans quels établissements de ces deux régions russes, qui abritaient des camps du goulag durant l'époque soviétique, allaient être envoyées les jeunes femmes.

Les services d'application des peines des régions de Perm et de Mordovie, joints par les agences de presse russes, se sont refusé à toute confirmation.

Hooliganisme et incitation à la haine religieuse

Les deux jeunes mères de famille de 22 et 24 ans et une troisième membre du groupe âgée de 30 ans ont été condamnées en août à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" après avoir chanté en février une "prière-punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

La condamnation des deux plus jeunes a été confirmée en appel le 10 octobre, tandis que la plus âgée a vu sa peine commuée en sursis et a été libérée à l'issue du procès.

L'affaire a eu un grand retentissement et nombreux sont ceux qui critiquent une condamnation disproportionnée par rapport aux faits reprochés, essentiellement sur les réseaux sociaux.

afp/boi

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