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LA FORME: Barack Obama "so hot"
Les médias sont unanimes pour souligner l'attitude offensive de Barack Obama. Le New York Times n'hésite pas à dire que le président a "lacéré" son adversaire, alors que la chroniqueuse du Washington Post estime même que Barack Obama a montré un comportement "trop chaud, voire pas présidentiel", en contraste avec la froideur de son premier débat. Dans le même ordre d'idée, le Los Angeles Times juge que Mitt Romney a paru éviter la confrontation, se comportant comme son adversaire au premier débat.
Seule la très conservatrice chaîne de télévision Fox a vu dans le débat un Mitt Romney grandi par son attitude, pour avoir résisté aux attaques de son adversaire. Mais elle aussi voit dans Barack Obama le "vainqueur aux points" de la confrontation.
De l'autre côté de l'Atlantique, le Huffington Post sacre Barack Obama "Commander in chief" et Der Tagesspiegel voit un Mitt Romney "modéré" qui se recentre sur l'échiquier politique au point de défendre les Nations unies. The Times titre lui sur la petite phrase du président avec son "Obama lance un quolibet contre Mitt Romney avec baïonnettes et chevaux".
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LE FOND: rien de nouveau
Si le débat a donc permis aux candidats de sortir quelques petites phrases marquantes, il n'a, de l'avis général, pas atteint des sommets d'argumentation. Comme le rappelle le New York Times, derrière le "feu d'artifice", le débat n'a rien amené de nouveau et les différences en matière de politique étrangère entre les deux candidats résident davantage dans le ton employé ou dans leur sens du leadership que dans de véritables différences de politique.
Même constat pour le Washington Post qui ne voit dans le débat que la confirmation du retard de Mitt Romney en matière de politique étrangère. Pire, selon un éditorialiste du Los Angeles Times, c'est même le candidat républicain qui a le mieux défendu la politique étrangère de son adversaire. La chaîne de télévision CNN va encore plus loin, se demandant si ce troisième débat comptait réellement? Selon ses analystes, la victoire de Barack Obama était logique puisqu'il est le seul des deux candidats à avoir une expérience internationale.
A vrai dire, seule l'Europe trouve à redire sur le fond du débat... pour en avoir été totalement absente. Comme le soulignent sur leur blog les correspondants aux Etats-Unis de Libération, l'Europe "n'est pas loin de l'Australie dans la compétition pour le statut de continent le plus oublié de la soirée". Seule allusion, qui n'a pas échappé au quotidien grec TO BHMA, Mitt Romney a estimé que les Etats-Unis étaient "sur le chemin de la Grèce".
Victorien Kissling
Obama jugé "impérial" en Suisse
En Suisse, les médias partagent l'avis général. Comme l'indique Le Temps, Barack Obama a été impérial, mais Mitt Romney a su tirer son épingle du jeu.
Pour La Liberté, le président sortant peut "récolter les fruits" de son attitude très offensive lors des deux derniers débats. Le quotidien fribourgeois estime aussi que Mitt Romney ne semblait vouloir qu'une chose: quitter le plateau pour reparler d'économie.
Le Tages-Anzeiger compare lui le candidat républicain à Muhammad Ali, estimant que Mitt Romney avait "dansé" comme lui pour esquiver les coups de son adversaire Barack Obama, donné vainqueur aux points.