Des milliers d'Espagnols ont défilé samedi soir dans le centre de Madrid, aux cris de "démission", pour protester contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de droite.
Répondant aux appels lancés par la mouvance des "indignés", les manifestants étaient encadrés sur le parcours par des dizaines de fourgons de police, le défilé n'ayant pas été officiellement annoncé.
Quelques heures plus tôt, les forces de l'ordre avaient elles-mêmes protesté à Madrid contre les réductions budgétaires.
"Ils ne nous représentent pas", "plus d'éducation, moins de policiers", "rejoins-nous, ne nous regarde pas", "démission", criait la foule massée derrière une grande banderole blanche sur laquelle on pouvait lire: "Non aux coupes budgétaires".
Opposés au budget 2013
Depuis un mois, la mouvance des "indignés" a pris l'habitude de manifester aux abords de la Chambre des députés, sous le mot d'ordre "Cernons le Congrès", pour protester contre le budget 2013 en cours d'examen au Parlement.
Au total, le gouvernement de Mariano Rajoy prévoit d'économiser 150 milliards d'euros entre 2012 et 2014 pour redresser les comptes publics. Cette politique, qui inclut des baisses de salaires et des indemnités de chômage, des hausses d'impôts, notamment de la TVA, des coupes dans la santé et dans l'éducation, impose de lourds sacrifices à de nombreux Espagnols.
agences/mre
La gauche manifeste à Rome
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, pour la plupart jeunes, ont également défilé samedi à Rome pour protester dans le cadre d'un "no Monty Day" contre les mesures d'austérité du gouvernement italien.
Sur le trajet du défilé, de petits groupes de jeunes ont lancé des oeufs, des bouteilles et des pétards sur des succursales de banques italiennes.
Vers la fin de la manifestation, de petits groupes de jeunes ont formé un "cortège sauvage" en dehors de l'itinéraire prévu par la police. Certains d'entre eux, encagoulés et vêtus de noir, ont bloqué une voie rapide et lancé des gaz fumigènes, des pétards et des bouteilles contre les forces de l'ordre.
Le calme était revenu en début de soirée. Les magasins avaient fermé leurs devantures par sécurité et le parcours était placé sous stricte surveillance policière pour éviter tout débordement.
Les manifestants répondaient à l'appel notamment du Parti communiste des travailleurs et de Refondation communiste, et de syndicats autonomes.