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Elections en Ukraine sur fond de craintes de fraudes

L'Ukraine élit son Parlement dimanche au cours de législatives observées de près par l'Occident, sur fond de craintes de fraudes. Le scrutin devrait voir arriver en tête le parti au pouvoir, suivi de ceux de l'opposante Ioulia Timochenko, en prison, et d'un célèbre boxeur.

Les électeurs ukrainiens se rendaient aux urnes dimanche pour élire leurs députés. Le Premier ministre Viktor Ianoukovitch, à la tête du Parti des régions, devrait conserver sa coalition parlementaire majoritaire à la Rada, assemblée monocamérale.

L'opposition pro-occidentale espère remporter un nombre suffisant de sièges pour mettre un frein à la politique de Viktor Ianoukovitch qu'elle qualifie d'anti-démocratique et de nocive. Cette opposition dénonce principalement la condamnation de Ioulia Timochenko, égérie de la Révolution orange de 2004, à sept ans de prison pour abus de pouvoir.

Le sort de l'ancienne Premier ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a gagné en visibilité. [Alexander Zemlianichenko / Keystone]
Ioulia Timochenko libérée après 3 ans en prison. [Alexander Zemlianichenko / Keystone]

 Elle s'insurge aussi contre la concentration des pouvoirs, l'exigence de parler en russe, une conjoncture économique dégradée et une corruption en hausse.

Un boxeur en outsider

Le parti Oudar ("le coup"), mené par l'ancien champion de boxe Vitali Klitschko, très populaire dans son pays, pourrait attirer une bonne partie des électeurs déçus par Ianoukovitch et Timochenko.

Les bureaux de vote ferment à 18h GMT.

agences/bri

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L'Occident surveille

"Ces législatives sont un important test pour la démocratie", a déclaré dimanche le chef de la démocratie allemande Guido Westerwelle.

Les pays occidentaux suivent de près ces élections dans ce pays de l'ex-Union soviétique, plaque tournante des exportations de gaz russe vers l'Union européenne.

Une bonne performance du Parti des régions renforcerait le pouvoir de Victor Ianoukovitch, distendant encore un peu plus les relations diplomatiques entre Kiev et les pays occidentaux, très détériorées depuis l'emprisonnement de l'ex-égérie de la Révolution orange de 2004.

Si ces relations devaient se refroidir encore, Moscou pourrait en profiter pour renforcer son alliance économique et politique avec Kiev.