Une membre présumée d'ETA a été interpellée dimanche vers 2 heures du matin en compagnie d'un autre membre présumé du groupe, Joseba Iturbide, selon le ministère de l'Intérieur espagnol et une source française proche du dossier.
Tous deux étaient en possession d'armes. Une perquisition a ensuite été menée dans la résidence hôtelière du centre de Mâcon, où ils se trouvaient.
"Depuis deux ans, Izaskun Lesaka Argüelles est l'une des terroristes qui forme le comité exécutif de l'ETA, et c'est la plus expérimentée des trois", a assuré le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué.
Organisation affaiblie
Cette interpellation, dans le cadre d'une enquête conjointe de la Garde civile espagnole et la police française, porte un nouveau coup à l'organisation séparatiste, frappée par une série d'arrestations ces derniers mois en Espagne, en France et en Grande-Bretagne.
L'affaiblissement de l'ETA a ouvert la voie à une percée politique de la gauche indépendantiste basque, qui s'est démarquée depuis deux ans de la violence et est arrivée en deuxième position le 21 octobre aux élections régionales au Pays basque, derrière le parti nationaliste conservateur PNV.
afp/mre
Fin de la violence
L'ETA avait annoncé il y a un an, le 20 octobre 2011, qu'elle mettait fin définitivement à la violence après plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre. Malgré les arrestations, l'ETA, dont seuls quelques dizaines de membres actifs seraient encore en liberté, refuse de se dissoudre et de rendre les armes, comme le réclament l'Espagne et la France.