"La crise en Syrie est très très dangereuse, la situation est mauvaise et empire", a déclaré le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, en visite à Moscou pour des consultations avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, allié de Damas.
"Je suis profondément déçu que les parties en présence ne soient pas parvenues à respecter l'appel à un arrêt des combats", a déclaré pour sa part le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Séoul, où il a reçu un prix de la paix.
Depuis vendredi, plus de 400 personnes auraient été tuées, dont six lundi dans l'explosion d'une voiture piégée dans une banlieue pro-régime de Damas. Des violences qui interviennent, alors qu'armée et rebelles s'étaient engagés à cesser les combats pendant les quatre jours de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha qui avait débuté vendredi.
Bombardements intenses
"Il y a eu 60 raids au cours de la journée à travers le pays, notamment dans la région de Damas et à Idleb. C'est l'utilisation la plus violente de chasseurs-bombardiers depuis l'entrée en action de l'aviation" fin juillet, a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon une journaliste de l'AFP, les bombardements ont été si intenses que les vitres des appartements tremblaient dans le centre de Damas. Des avions ont également bombardé Maaret al-Noomane, localité stratégique conquise par les rebelles le 9 octobre sur la route entre Damas et Alep, toujours selon l'OSDH.
L'authenticité des informations que fournit cette organisation est toutefois à prendre avec prudence, car les informations ne sont pas vérifiées par des sources indépendantes, en raison des restrictions imposées par les régime à la presse internationale et indépendante.
afp/mre
Ripostes turques
D'après l'agence de presse Anatolie, l'artillerie turque a riposté lundi après qu'un obus syrien est tombé sans faire de victime près du village turc de Besaslan.
Un autre obus a explosé plus tard à 500 mètres du village, mais l'agence nationale du pays n'a pas évoqué de riposte.