Le président Barack Obama a délaissé des réunions électorales dans les Etats-clés mercredi pour la troisième journée consécutive pour son rôle de président. Il a rendu visite aux victimes de la tempête Sandy dans l'Etat du New Jersey, un terrain électoral acquis à sa cause. A son passage, la tempête a fait au moins 50 morts (lire: Le bilan et les images après le passage de Sandy aux Etats-Unis).
Face à lui, son concurrent républicain, l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney, devait faire preuve de stratégie, en respectant les victimes de Sandy sans pour autant suspendre sa campagne, à six jours de l'élection.
La stratégie hésitante de Romney
Après avoir modéré son discours mardi dans l'Ohio et mis l'accent sur les victimes, Mitt Romney a prévu trois meetings mercredi en Floride, le plus gros des Etats susceptibles de faire basculer l'élection. Sandy a largement épargné la Floride, aussi le candidat républicain espère pouvoir y mener campagne sans paraître insensible au sort des victimes.
La stratégie de Romney s'est révélée hésitante. Après avoir déclaré vouloir ne pas se rendre à une réunion électorale dans l'Ohio mardi, il a ensuite décidé de s'y rendre et de le transformer en réunion de soutien aux victimes, sans discours de campagne.
Le pari d'Obama
L'attitude du président représente un pari. Plutôt que d'utiliser le peu de temps qu'il lui reste pour tenter de convaincre les électeurs dans les Etats qui feront basculer l'élection, Barack Obama a préféré une apparition télévisée aux côtés du gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie.
Ce dernier est un fervent partisan de Mitt Romney et un critique acharné de Barack Obama, mais il a salué la gestion de Sandy par le président. Un soutien inattendu que la visite du président devrait souligner.
Mercredi, le vice-président Joe Biden devait faire campagne en Floride. Son concurrent, Paul Ryan, devait être dans le Wisconsin.
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Sipa/hend
Tirer profit de George W. Bush
Barack Obama pourrait aussi profiter d'une comparaison avantageuse avec son prédécesseur George W. Bush, et la colère provoquée par son comportement lors du drame de l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans en 2005, selon Kathleen Hall Jamieson, directrice du centre des politiques publiques Annenberg à l'université de Pennsylvanie.