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Pedro Almodovar et Mario Vargas Llosa contre l'indépendantisme catalan

Le nouveau film de Pedro Almodovar, "La Piel que habito", sera en lice au Festival de Cannes. [Mark Mainz]
Pedro Almodovar sur les marches du Festival de Cannes en 2010. - [Mark Mainz]
Plusieurs centaines d'intellectuels espagnols ont signé un manifeste, publié dimanche par El Pais, qui s'oppose à l'indépendantisme catalan. Ils s'inquiètent de la tension grandissante entre la Catalogne et Madrid.

Le réalisateur Pedro Almodovar, l'écrivain Mario Vargas Llosa et "plusieurs centaines d'intellectuels" ont signé un manifeste, publié dimanche par El Pais. Ils s'y opposent à l'indépendantisme prôné avec vigueur par le gouvernement régional de la Catalogne (nord-est de l'Espagne).

"Plusieurs centaines d'intellectuels et de professionnels ont signé en Catalogne un appel en faveur de la gauche et du fédéralisme, en réponse au sécessionnisme croissant stimulé" par le gouvernement catalan et "d'autres forces politiques proches du nationalisme", débute le manifeste, publié dans le journal de centre gauche.

"Les indépendantistes convertissent leur idée particulière de l'Espagne en bouc émissaire sur lequel faire peser tous les malaises", dont les grandes difficultés provoquées par la crise économique, poursuivent les signataires, parmi lesquels figurent des écrivains, des acteurs, des économistes et des responsables politiques de toute l'Espagne.

La Catalogne, région autonome la plus endettée du pays, est en conflit ouvert avec le gouvernement central espagnol qui a opposé en septembre une fin de non-recevoir à sa proposition visant à obtenir une plus grande autonomie budgétaire, avec la possibilité de lever l'impôt.

Elections régionales anticipées

Son président Artur Mas, de la coalition nationaliste et conservatrice Convergencia i Unio (Ciu), a convoqué des élections régionales anticipées le 25 novembre et affirmé vouloir organiser un référendum sur l'autodétermination de la Catalogne si son parti est élu.

Les signataires affirment être conscients du "profond sentiment national" qui existe dans la région et qui devrait, selon eux, être "reconnu et intégré de nouveau au sein des institutions communes" avec l'Espagne.

Si toutefois sa volonté d'indépendance se manifestait "majoritairement", "la conviction démocratique nous obligerait, le reste des Espagnols, à la prendre en considération pour trouver une solution appropriée et respectueuse", poursuivent-ils.

agences/rber

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