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Grève générale en Grèce contre un nouveau projet d'austérité

Séquences choisies - Grève de 48 heures en Grèce
Séquences choisies - Grève de 48 heures en Grèce / L'actu en vidéo / 1 min. / le 6 novembre 2012
Aucun transport en commun, services publics fermés: les services publics grecs sont en grève pour deux jours. Des manifestations ont aussi eu lieu, pour dénoncer la nouvelle vague annoncée de mesures de rigueur.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans le calme mardi à Athènes et Salonique dans le cadre d'une grève générale de 48 heures pour protester contre un projet pluri-annuel de rigueur. Celui-ci doit être voté mercredi pour éviter le défaut de paiement du pays.

Derrière la banderole "les humains devant tout le reste, pas de chiffres et pas de mesures", 40'000 personnes ont défilé à Athènes, selon la police. A Salonique, la deuxième ville du pays dans le nord, très touché par le chômage, le cortège a rassemblé 20'000 personnes.

En raison de l'appel à la grève générale, la capitale grecque était quasiment déserte, aucun transport en commun ni taxi ne circulait. La plupart des services publics étaient fermés, à l'exception de quelques écoles. La grève touche aussi la justice, juges et avocats, ainsi que les hôpitaux et le transport aérien et maritime.

Nouvelle manifestation prévue

Les défilés ont afflué sur la place Syntagma, devant le Parlement, où est discuté un projet de loi prévoyant des économies budgétaires de plus de 18 milliards d'euros (environ 22 milliards de francs) d'ici 2016. Cette loi doit être votée en procédure d'urgence mercredi soir, alors qu'une nouvelle manifestation est prévue à l'appel des syndicats.

Le projet de loi pluri-annuel (2013-2016) porte notamment sur un nouveau report du départ de l'âge en retraite et la suppression des 13e et 14e mois des fonctionnaires. Il prévoit également l'abaissement de certaines prestations sociales, le contrôle de gestion des entreprises publiques, l'organisation du système de santé ou encore une dérégulation du droit du travail.

L'UE et le FMI ont fait de l'adoption de ces mesures une condition sine qua non pour envisager de verser à la Grèce la prochaine tranche d'aide de son prêt.

ats/ptur

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