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La manifestation contre le nouveau train de rigueur a dégénéré à Athènes

Séquences choisies - Echauffourées à Athènes
Séquences choisies - Echauffourées à Athènes / L'actu en vidéo / 56 sec. / le 7 novembre 2012
Des échauffourées ont eu lieu à Athènes, alors que des milliers de manifestants s'étaient massés devant le Parlement pour protester contre le vote par les députés d'un nouveau train de rigueur réclamé par l'UE et le FMI.

La manifestation de ce mercredi contre le vote prévu cette nuit du Parlement grec visant à passer de nouvelles mesures d'austérité a dégénéré.

Un petit groupe de manifestants a jeté des cocktails molotov contre la police, présente en masse devant le bâtiment, qui a répondu par des jets de gaz lacrymogènes.

Un peu plus tôt, des banderoles appelant à l'"Effacement de la dette, la résistance aux mesures de misère" ou encore à la "Résistance, à la lutte, et au renversement", avaient accompagné les manifestants

Cette mobilisation met un point final à une grève générale de 48 heures, au lendemain de premiers défilés ayant rassemblé dans le calme environ 60'000 personnes à Athènes et Salonique, deuxième centre urbain grec situé dans le nord du pays, selon la police.

Coupes dans les prestations sociales

Le projet de loi pluriannuel 2013-2016 que la coalition gouvernementale doit en principe faire adopter même au prix de dissensions au sein de sa majorité prévoit d'ici à 2016 des économies budgétaires de 18 milliards d'euros, essentiellement via de nouvelles coupes dans les retraites, les salaires du public, les prestations sociales et les dépenses de santé.

Le texte accentue aussi la dérégulation des marchés du travail et des services réclamée par les bailleurs de fonds, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, et renvoie à 67 ans, contre 65 ans, l'âge légal de départ à la retraite.

Son adoption est exigée par l'UE et le FMI pour reprendre la perfusion financière au pays, menacé sinon de cessation de paiement dès la fin du mois.

agences/mre

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140 millions des armateurs

Le nouveau train de rigueur que le parlement grec doit adopter impose aux armateurs du pays, accusés d'absentéisme fiscal, de verser dans ses caisses "au moins 140 millions" d'euros.

D'abord passée inaperçue dans le projet de loi présenté en procédure d'urgence lundi soir, la disposition prévoyait au départ que cette contribution de la part d'un secteur jouissant d'une immunité fiscale et d'une forte influence politique, soit "volontaire".

Mais le ministère des Finances a finalement retiré cette mention, à la demande du parti socialiste, membre de la coalition gouvernementale emmenée par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.

En un paragraphe, le texte du projet de loi pluri-annuelle prévoit que "le gouvernement et la communauté maritime grecque déterminent par un accord le mode de paiement et le montant de la contribution que cette dernière versera pour le soutien de l'économie grecque, pour une somme qui ne peut pas être inférieure à 140 millions d'euros"

L'austérité, sauf pour le Parlement

Lors de la séance, le ministre des Finances, Yannis Stournaras a d'abord annoncé que les coupes prévues des salaires des haut-fonctionnaires concernaient aussi les employés du Parlement, traditionels favoris du clientélisme local.

Mais face à la décision de ces derniers de se mettre immédiatement en grève, au risque de compromettre l'adoption de la loi dont UE et FMI font dépendre le maintien du pays sous perfusion, il a annoncé le retrait de cette mesure, sous les huées.

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