L'interdiction d'exercer du juge espagnol Garzon est validée
Le recours du juge espagnol Baltasar Garzon a été rejeté par le Tribunal constitutionnel selon une décision du 29 octobre rendue publique mercredi. Sa condamnation à 11 ans d'interdiction d'exercer est ainsi confirmée.
Le Tribunal constitutionnel espagnol a rejeté le recours déposé en mai par le juge Baltasar Garzon, selon une décision rendue publique mercredi. Les juges ont ainsi validé sa condamnation à 11 ans d'interdiction d'exercer dans une affaire d'écoutes illégales qui a mis brutalement fin à sa carrière.
Il avait saisi le 9 mai ce tribunal, estimant que le jugement du Tribunal suprême de Madrid était "gravement inconstitutionnel, dans une mesure jusque-là jamais rencontrée dans notre Etat démocratique".
Demande rejetée
Le Tribunal constitutionnel, dans une décision du 29 octobre, a rejeté cette demande, étant donné "l'inexistence manifeste de violation d'un droit fondamental" dans le jugement du Tribunal suprême.
S'il avait donné raison au magistrat, Baltasar Garzon aurait été déclaré innocent et serait redevenu juge de plein droit, avaient expliqué ses avocats au moment du dépôt du recours.
ats/aduc
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Baltasar Garzon
Le juge espagnol Baltasar Garzon s'est rendu célèbre par l'arrestation de l'ex-dictateur chilien Augusto Pinochet en 1998 à Londres.
Il a été condamné le 9 février à onze ans d'interdiction d'exercer après avoir ordonné des écoutes, en violation des droits de la défense, dans une enquête sur un réseau de corruption qui avait éclaboussé en 2009 la droite espagnole.
Cette décision a foudroyé la carrière du magistrat, âgé de 57 ans, célèbre aussi pour avoir traqué les atteintes aux droits de l'Homme et qui coordonne désormais la défense de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Elle a divisé le pays et déclenché un concert de protestations en Espagne et bien au-delà.