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Le complice du majordome du pape condamné à la prison avec sursis

De nombreux mystères planent encore autour du vol de documents confidentiels au Vatican.
De nombreux mystères planent encore autour du vol de documents confidentiels au Vatican.
L'informaticien du Vatican, accusé de complicité avec Paolo Gabriele, le majordome du pape, dans le vol de documents confidentiels "Vatileaks" a écopé samedi de deux mois de prison avec sursis.

Le tribunal du Vatican a condamné samedi à deux mois de prison avec sursis l'informaticien du Vatican. Il était accusé de complicité avec le majordome du pape, Paolo Gabriele, dans le spectaculaire vol de documents confidentiels "Vatileaks".

Le parquet avait requis quatre mois de prison, ramené à deux mois en raison de circonstances atténuantes dues au comportement de collaboration de cet Italien de 48 ans avec la justice et à son absence de précédents pénaux. La défense avait demandé l'acquittement.

Une enveloppe dans un tiroir de bureau

Paolo Gabriele avait été condamné début octobre à 18 mois de prison dans le premier procès "Vatileaks". Il purge désormais sa peine dans une cellule de la Gendarmerie du Vatican, dans l'attente d'une possible grâce de Benoît XVI.

Une enveloppe contenant des documents analogues à ceux de "Vatileaks" avait été retrouvée en mai dans un tiroir du bureau de l'informaticien, qui avait été interpellé brièvement. S'il a confirmé qu'il l'avait bien reçue il y a environ deux ans, il a affirmé ne pas l'avoir ouverte.

Paolo Gabriele a témoigné au procès, admettant avoir remis des documents à l'informaticien, qui n'étaient pas des documents sensibles provenant du bureau du pape, mais "ne pas se rappeler" s'il lui avait remis l'enveloppe qui les contenait quand la Gendarmerie vaticane l'a saisie en mai. Il a déclaré que ce n'était pas lui qui avait apposé le timbre de la Secrétairerie d'Etat qui se trouvait au verso de l'enveloppe.

La deuxième audience s'est déroulée en présence d'un pool restreint de dix journalistes, mais sans la présence de photographes et de caméras de télévision, par respect de la vie privée de l'accusé.

afp/jgal

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Le livre qui a révélé l'affaire

L'enveloppe retrouvée dans son bureau contenait des photocopies de documents qui se sont retrouvées dans un chapitre du livre "Sua Santita" du journaliste italien Gianluigi Nuzzi, publiés au printemps, qui a révélé l'affaire au grand jour.

Ils ont alimenté un chapitre intitulé "Napoléon au Vatican", qui porte sur la carrière du commandant de la Gendarmerie, Domenico Giani, et sur les activités dans des agences de sécurité en Italie de plusieurs gendarmes.