Les députés grecs ont approuvé tôt lundi matin le budget d'austérité pour 2013, une étape essentielle pour convaincre ses créanciers de débloquer un nouveau prêt de sauvetage et éviter ainsi une faillite du pays. Le budget a été voté à 167 voix contre 128 sur les 300 membres du Parlement.
Ce vote intervient quatre jours après l'adoption de justesse d'une autre loi prévoyant d'importantes coupes budgétaires et une augmentation des impôts pour les deux prochaines années, adoptée par une coalition très divisée.
Aide de 31,5 milliards d'euros
Avec l'adoption de ces deux lois, une prochaine aide d'un montant de 31,5 milliards d'euros (37,9 milliards de francs) devrait être accordée par ses bailleurs de fond: l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
Sans ce prêt, le gouvernent grec a confié qu'il serait à court de liquidité dès vendredi, lorsque les 5 milliards d'euros (6,02 milliards de francs) de trésorerie arriveront à échéance.
Discussions à Bruxelles
"La Grèce a fait ce qui lui avait été demandé de faire et c'est maintenant aux créanciers de respecter leurs engagements", a déclaré le Premier ministre grec Antonis Samaras. Les ministres des Finances des 17 pays de la zone euro se réuniront à Bruxelles lundi, avec la Grèce comme principal sujet de discussion.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a cependant indiqué qu'il est peu probable que les ministres décident d'accorder le prêt à la Grèce lors de cette réunion. Les créanciers, eux, attendent de connaître le diagnostic des inspecteurs de la dette grecque sur sa stabilité.
agences/pym
Manifestation devant le Parlement
Dimanche soir, à Athènes, 15'000 personnes, selon la police ont manifesté dans le calme devant le Parlement sur la place Syntagma, théâtre de manifestations massives depuis 2010 contre les plans successifs d'austérité en échange des prêts UE-FMI.
Ce rassemblement était bien loin de la manifestation de 70.000 personnes la semaine dernière contre la loi-cadre pluriannuelle.