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Angela Merkel en visite au Portugal pour défendre l'austérité

Séquences choisies - Arrivée de Merkel à Lisbonne
Séquences choisies - Arrivée de Merkel à Lisbonne / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 12 novembre 2012
La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée lundi à Lisbonne pour soutenir les efforts de redressement économique du Portugal alors que la politique de rigueur du gouvernement de centre droit suscite un mécontentement populaire croissant.

Angela Merkel effectuait lundi sa première visite officielle au Portugal, un des pays de la zone euro contraint d'adopter des mesures d'austérité pour obtenir une aide de l'Union européenne (UE) afin de surmonter sa crise financière. Elle a été accueillie à coups de huées et de calicots par les Lisboètes de plus en plus hostiles à la politique d'austérité défendue par Berlin pour l'Europe.

Au cours de ce déplacement, Angela Merkel a salué le Portugal qui a respecté son engagement auprès de ses créanciers (UE, FMI et BCE), qui lui avaient accordé l'année dernière un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros (94,04 milliards de francs), en échange d'économies drastiques.

Ces économies ont provoqué la colère de l'opinion publique et d'une partie de l'opposition: "les gens ne voient pas encore les résultats, mais ils ne vont pas tarder", a déclaré Angela Merkel lors d'une interview à la radiotélévision portugaise, enregistrée la veille de sa visite.

Dégradation du niveau de vie

Si le Portugal n'a pas connu de violences comparables à celles qui se sont produites en Grèce, la population dénonce la régression des droits pour les travailleurs et la dégradation de son niveau de vie.

Le gouvernement portugais prévoit une récession en 2013 pour la troisième année consécutive et un taux de chômage de 13%.

Cette brève visite de la chancellière allemande intervient à une période délicate pour le gouvernement, qui tente de faire adopter un nouveau budget d'austérité au Parlement pour 2013, notamment une "énorme" hausse des impôts sur le revenus, comme l'a qualifiée le ministre des Finances Vitor Gaspar.

ap/pym/olhor

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L'évaluation de l a troïka

La venue d'Angela Merkel a coïncidé avec le début de l'examen trimestriel de la situation économique du Portugal par la "troïka" des bailleurs de fonds internationaux du pays, l'UE, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI). Cet examen, nécessaire à la poursuite du versement de l'aide internationale, devrait durer deux semaines.

Angela Merkel a dit s'attendre à un jugement positif de la part de la "troïka" et, par conséquent, à un feu vert au versement de la prochaine tranche d'aide. La récession entraînant des recettes fiscales inférieures aux prévisions, la "troïka" a d'ores et déjà accepté d'assouplir les objectifs de rétablissement des comptes publics du Portugal.

L'opposition de gauche juge cependant que cette politique de rigueur plonge le pays dans une spirale récessive.