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La séance de l'Assemblée nationale française finit en brouhaha général

Séquences choisies - Esclandre à l'Assemblée nationale
Esclandre à l'Assemblée nationale / L'actu en vidéo / 2 min. / le 13 novembre 2012
Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a provoqué un tollé lors de la séance de l'Assemblée nationale française en accusant la droite d'avoir favorisé le retour du terrorisme. La réunion a finalement dû être interrompue et la droite a crié son opposition.

Interpellé par le député UMP Eric Ciotti sur les chiffres "catastrophiques" de la délinquance au mois d'octobre, Manuel Valls a provoqué mardi un incident lors de séance de l'Assemblée nationale française en accusant la droite d'être à l'origine du "retour du terrorisme" en France.

"C'est vous qui avez échoué et les Français aujourd'hui paient dix ans d'une politique de sécurité faite de lois qui n'ont servi à rien, qui n'ont pas été appliquées", a lancé le ministre de l'Intérieur lors de la séance des questions au gouvernement.

"Le retour du terrorisme, c'est vous"

"L'esbroufe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes c'est vous, le retour du terrorisme dans ce pays c'est vous, la division des Français c'est vous!", a-t-il enchaîné, suscitant une bronca dans les rangs des députés de droite, qui se sont levés pour quitter l'Hémicycle.

Eric Ciotti, vous n'avez pas protégé les Français (...) ni dans la délinquance au quotidien ni sur l'essentiel", a encore asséné Manuel Valls dans un brouhaha indescriptible. "Alors ne nous donnez aucune leçon!" Le président PS de l'Assemblée, Claude Bartolone, a tenté en vain de rétablir le calme avant de lever la séance.

sipa/boi

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Hollande prône l'union face au terrorisme

François Hollande, qui tenait sa première conférence de presse de son mandat mardi à l'Elysée, a été interpellé sur les déclarations de Manuel Valls ainsi que ses conséquences dans l'hémicycle.

Pour le président français, le sujet du terrorisme est grave et il faut à tout pris éviter les polémiques et les divisions sur la question.

Il a par ailleurs loué le travail effectué par Manuel Valls à l'Intérieur, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Réactions ulcérées sur Twitter

François Fillon, ex-Premier ministre: "Je condamne le dérapage indigne, à l'Assemblée nationale, du ministre de l’Intérieur Manuel Valls."

Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy durant la dernière campagne présidentielle : "Manuel Valls insulte très gravement l'opposition. C'est un dérapage majeur."

Christian Jacob, chef de file des députés UMP à l'Assemblée: "C'est révélateur d'un manque de sang-froid clairement incompatible avec les missions qu'il exerce."

Nadine Morano, ex-ministre du Travail: "Scandale! Contrairement à ce que dit Valls, le retour du terrorisme dans ce pays ce n'est pas nous! L'affaire Merah c'était sous Hollande!"

Jean Leonetti, député UMP: "Le ministre de l'Intérieur, qui jouissait auprès de l'opposition d'une certaine sympathie compte tenu de ses propos, vient de perdre toute crédibilité."