L'Union pour un mouvement populaire (UMP), créée lors du congrès fondateur du Bourget le 17 novembre 2002, fête ses dix ans ce samedi, à la veille de l'élection de son nouveau président.
D'abord appelée Union pour la majorité présidentielle, l'UMP avait été créée pour soutenir la candidature de Jacques Chirac lors de l'élection présidentielle de 2002. Elle avait pour objectif de rassembler l'ensemble des forces politiques de droite et du centre après le "coup de tonnerre" du 21 avril 2002 qui avait vu le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen se qualifier au second tour de l'élection présidentiell
L'UMP succède ainsi au RPR (Rassemblement pour la République) et y associe le parti d'Alain Madelin Démocratie libérale (DL) ainsi qu'une bonne partie de l'UDF (Union pour la démocratie française).
L'ex-Premier ministre Alain Juppé en est le premier président (2002 à 2004), avant que Nicolas Sarkozy ne prenne sa place (2004-2007). Ensuite se succéderont au poste de secrétaire général du mouvement Patrick Devedjian (2007-2008), Xavier Bertrand (2008-2010), puis Jean-François Copé (depuis 2010).
Un duel très serré
Jean-François Copé et l'ancien Premier ministre François Fillon briguent sa direction. Plus de 260.000 militants UMP sont appelés à voter dimanche dans quelque 650 bureaux de vote ouverts de 9h à 18 dans toute la France.
Fait rare dans l'histoire de la droite française, l'issue de cette bataille au couteau n'est, cette fois, pas écrite d'avance.
Le scrutin voit s'opposer deux personnalités radicalement opposées: Jean-François Copé est aussi tranchant que François Fillon est sobre, et quand le premier court les plateaux télé, l'autre boude ostensiblement les journalistes.
Mais c'est surtout entre deux lignes politiques que les militants de l'UMP vont devoir choisir dimanche: celle du "rassemblement" défendue par François Fillon, qui entend recentrer l'UMP et rassurer les électeurs du centre dragués par l'UDI de Jean-Louis Borloo, et celle de la "droite décomplexée" prônée par Jean-François Copé qui, suivant en cela une stratégie très sarkozyste, veut mettre la barre à droite toute pour séduire les nombreux bataillons d'électeurs frontistes.
agences/lan