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Les rebelles du M23 aux portes de Goma, en RDCongo

Les rebelles du M23 se sont arrêtés aux portes de Goma. [EPA/STR]
Les rebelles du M23 se sont arrêtés aux portes de Goma. - [EPA/STR]
Alors que les rebelles du M23 ont pris position à l'entrèe de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), l'ONU et l'UE appellent à la fin des violences.

Les rebelles du M23  ont mené ce week-end  une offensive majeure jusqu'aux portes de Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), provoquant la fuite de chefs militaires et civils congolais dimanche ainsi que l'exode de réfugiés d'un camp voisin.

Les rebelles congolais, qui mènent leur plus forte offensive depuis leur mutinerie en mai dernier dans le Kivu, une région minière limitrophe du Rwanda, ont arrêté leur progression à environ cinq kilomètres du centre de la ville mais ils ont menacé de "prendre" la ville s'ils étaient attaqués par l'armée.

En juillet dernier ils étaient arrivés à 30 kilomètres affirmant ne pas vouloir aller plus loin.

Fin des violences exigée

Des hélicoptères de l'ONU qui appuient l'armée gouvernementale ont tiré dimanche des roquettes et obus pour tenter d'endiguer l'avancée rebelle vers  l'aéroport de Goma, a indiqué un porte-parole des Nations unies à New York.

Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni samedi soir à New York, a demandé l'arrêt de l'avance de la rébellion vers Goma, et que "tout soutien extérieur et toute fourniture d'équipement au M23 cessent immédiatement".

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé samedi le président rwandais Paul Kagame pour lui demander son aide afin de stopper l'avance du M23.

La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé dimanche aux rebelles de "cesser immédiatement leur offensive militaire" sur Goma. "Tout soutien au M23, en violation du régime de sanctions et de l'embargo sur les armes doit cesser", a-t-elle déclaré dans un communiqué

agences/lan

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Le M23, des anciens rebelles

Le M23 est surtout formé d'anciens rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée, se sont mutinés en avril dernier.

Depuis, ils combattent l'armée régulière dans la région du Kivu.

Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.

Plus de 150 morts jeudi

Les affrontements ont repris jeudi après deux mois de cessez-le-feu de fait observé pendant une médiation entamée en août par la Conférence internationale de la région des Grands lacs à Kampala (Ouganda).

Plus de 150 personnes auraient été tuées dans des combats avec l'armée dans la région dans la nuit de jeudi à vendredi.