Jean-François Copé, le nouveau président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), le parti de droite français, a proposé mardi à son rival malheureux de devenir "vice-président" du parti, titre qui serait créé pour l'ancien Premier ministre.
"Imaginer François Fillon vice-président de Jean-François Copé, ce n'est pas très sérieux", a réagi le directeur de campagne de François Fillon, Eric Ciotti, qui s'exprimait depuis l'Assemblée nationale.
Après plus de 24 heures de suspense, Jean-François Copé a été proclamé lundi soir nouveau président avec seulement 98 voix d'avance (Lire Jean-François Copé élu président de l'UMP en France pour 98 voix).
"La droite décomplexée est de retour"
Dans la foulée de l'annonce des résultats, Jean-François Copé avait déclaré lundi soir: "J'ai téléphoné à François Fillon" et "je lui propose ainsi qu'à toutes celles et ceux qui ne m'ont pas apporté leur soutien (...) de me rejoindre". "Mes mains et mes bras sont grand ouverts", avait-il ajouté.
Quelques minutes plus tard, depuis son QG de campagne, François Fillon s'était incliné devant ce résultat dont il avait "pris acte", mais l'ex-Premier ministre n'avait pas saisi la main tendue par son rival. "J'aurais préféré (me) satisfaire" de ce résultat, "tel n'est pas le cas", avait-t-il lancé, en dénonçant "les méthodes" qui s'étaient "déployées" lors du scrutin et les "nombreuses irrégularités".
"Fracture politique et morale"
"Ce qui me frappe surtout ce soir, c'est que la fracture qui traverse notre camp politique est désormais manifeste", avait-il ajouté. "Cette fracture est à la fois politique et morale. (...) Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendra pour l'avenir mon engagement politique", avait-il conclu.
"Il est normal que les périodes électorales (...) donnent lieu à quelques tensions personnelles", mais "ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise", avait déjà rétorqué Jean-François Copé lundi soir. "Nos adversaires, ils sont à gauche".
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