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L'armée française arrête sa mission de combat en Afghanistan

Les derniers combattants français rassemblent leur matériel pour quitter l'Afghanistan. [Eric Gaillard]
Les derniers combattants français rassemblent leur matériel pour quitter l'Afghanistan. - [Eric Gaillard]
Les 400 derniers soldats français qui combattaient en Afghanistan ont quitté mardi la province de Kapisa. Les 2200 militaires restants organiseront le rapatriement du matériel et seront actifs dans des programmes de formation ou de coopération.

L'armée française a quitté mardi la Kapisa, dernière province d'Afghanistan où elle combattait, dans le cadre de son retrait accéléré du pays. La province de Kapisa est celle où la France a perdu le plus de soldats.

Les 400 derniers militaires français déployés dans cette province instable située au nord-est de la capitale afghane ont commencé à partir en milieu de matinée en convoi de Nijrab, la dernière base qu'occupaient encore les Français en Kapisa, pour Kaboul, au terme d'une cérémonie d'adieux sur place.

Stationnés à Kaboul

Sur les quelque 2200 soldats français encore présents en Afghanistan aujourd'hui, environ 700 rentreront dans leurs casernes respectives de France d'ici la fin de l'année, selon une source militaire. Hormis 50 formateurs à l'oeuvre dans le Wardak, à l'ouest de Kaboul, les 1500 restants seront stationnés dans la capitale afghane.

Deux tiers d'entre eux s'emploieront dans les mois à venir à organiser le rapatriement des actifs français - soit 600 véhicules et 600 containers - d'Afghanistan. Ce millier de logisticiens partira à son tour d'ici "l'été 2013", selon Guillaume Leroy, porte-parole de l'armée française, basé à Kaboul.

Formation et coopération

Après cette échéance, et pour un nombre d'années à déterminer, la présence française en Afghanistan se limitera à 500 soldats, actifs dans des programmes de formation ou de coopération, selon la même source.

Optimiste sur les capacités des troupes afghanes à contenir la rébellion dans cette région stratégique, l'encadrement militaire français dit laisser derrière lui un territoire relativement apaisé. Aucun chiffre n'a toutefois été avancé pour valider cette thèse et les incidents n'ont pas cessé.

En se repliant sur Kaboul, l'armée française revient à une configuration proche de celle existant avant 2007, avant que l'ex-président Nicolas Sarkozy ne décide d'accroître la présence militaire nationale pour, à la demande des Américains qui dirigent l'Isaf (force de l'OTAN), aller davantage au contact des insurgés en Surobi et Kapisa.

Après plusieurs attaques meurtrières pour les Français en 2011 et 2012, Nicolas Sarkozy avait décidé d'anticiper à 2013 le retrait français. Son successeur, le président François Hollande, a avancé l'échéance à la fin 2012, soit deux ans avant la date de retrait prévu l'Isaf, qui compte plus de 100'000 soldats aujourd'hui.

ats/vkiss

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