Alors que le Hamas a déclaré mardi qu'il faudrait attendre mercredi pour espérer une trêve, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée mardi soir à Jérusalem. Elle s'est entretenue avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et a assuré que l'engagement des Etats-Unis pour la sécurité d'Israël était "inébranlable".
Dépêchée dans la région par le président Obama pour rejoindre un groupe de dirigeants internationaux afin de trouver une sortie au conflit, elle a déclaré essentielle "une désescalade de la situation à Gaza".
Aller de l'avant
"Dans les jours à venir, les Etats-Unis travailleront avec leurs partenaires ici en Israël et ailleurs dans la région pour promouvoir la sécurité d'Israël, améliorer les conditions de vie de la population à Gaza et aller de l'avant vers une paix globale pour tous les peuples de la région", a ajouté Hillary Clinton.
"L'objectif doit être de promouvoir la stabilité régionale ainsi que la sécurité et les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens", a-t-elle par ailleurs déclaré.
L'armée israélienne a affirmé qu'elle avait visé dans la nuit de mardi à mercredi "plus de cent sites terroristes" à travers la bande de Gaza, dont la moitié d'entre eux étaient des lanceurs de roquettes souterrains. Depuis une semaine, 830 roquettes de Gaza ont atterri en Israël et 390 ont été détruites par le système anti-missile "Iron Dome".
Solution à long terme
"S'il est possible de parvenir à une solution à long terme par des moyens diplomatiques, je le préfère. Mais si ce n'est pas le cas, je suis certain que vous comprendrez qu'Israël devra prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre son peuple", a de son côté déclaré Benjamin Netanyahou.
La secrétaire d'Etat américaine doit se rendre mercredi en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Elle a dit qu'elle travaillerait avec Israël et l'Egypte en vue de parvenir à une trêve "dans les jours qui viennent".
ats/aduc
Visite de Ban Ki-moon
Également en visite en Israël, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé mardi qu'une "escalade supplémentaire" dans le conflit serait "un désastre pour la région". Il se rendra aussi à Ramallah mercredi.
Au Caire, le président Mohamed Morsi "espère" qu'une trêve surviendra "bientôt" dans le conflit, a déclaré mardi soir une source à la présidence. Elle a toutefois nuancé de précédentes déclarations du chef de l'Etat égyptien qui affirmait que "l'agression" israélienne contre Gaza allait "cesser aujourd'hui".
Possible trêve
Israël n'a toujours pas répondu aux propositions qui lui ont été faites, laissant planer l'indécision sur l'éventuelle entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à Gaza, a déclaré mardi soir un dirigeant du Hamas.
Le Hamas a souligné qu'elle ne pourrait être annoncée que par l'Egypte et a appelé les groupes armés palestiniens à "continuer à riposter aux crimes israéliens".
Côté israélien, un responsable cité par la radio militaire a fait état de progrès dans les négociations mais sans donner davantage de détail.
Bilan des victimes
Vingt-six Palestiniens et deux Israéliens ont été tués mardi, au septième jour de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza.
Ces décès portent à au moins 135 le nombre de Palestiniens tués et à cinq celui des Israéliens tués depuis mercredi dernier.
Le représentant palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a lui fait état de plus de 140 morts et de plus de 950 blessés dans l'enclave palestinienne.