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La médiation d'Alain Juppé pour sortir l'UMP de la crise acceptée

L'ex-ministre français (UMP) des Affaires étrangères Alain Juppé a appelé à "s'affranchir des blocages" qui persistent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour "aider militairement la résistance syrienne". "La seule alternative, c'est la poursuite du martyre du peuple syrien. Il ne faudra plus, alors, continuer à verser des larmes de crocodile. Il nous restera le silence de la complicité", estime-t-il. [AFP - JEAN PIERRE MULLER]
L'offre d'Alain Juppé de présider une instance collégiale tenait jusqu'à 20 heures. - [AFP - JEAN PIERRE MULLER]
L'intervention d'Alain Juppé, qui propose un compromis pour départager Jean-François Copé et François Fillon en réexaminant les résultats de l'élection pour la présidence de l'UMP, a été approuvée jeudi par les deux camps.

La guerre que se livrent Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP semblait en tout cas jeudi se diriger vers un début de résolution, les deux adversaires ayant accepté la médiation proposée par Alain Juppé, dans un climat de grand déballage.

L'ancien Premier ministre Alain Juppé s'est réjoui jeudi soir que sa proposition pour tenter de sortir de la crise à l'UMP ait été acceptée par les deux camps. La commission de cinq membres qu'il présidera se réunira "dès le début de la semaine prochaine", a-t-il fait savoir.

Un résultat dans les dix jours

L'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux a proposé "la création d'une instance collégiale composée, sous (s)a présidence, de représentants des deux candidats et de personnalités n'ayant pas pris parti" pour sortir du blocage à l'UMP.

Cette instance "aurait pour tâche, dans un délai de dix jours, de réexaminer l'ensemble des résultats, sur la base des conclusions de la COCOE (Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales), ainsi que l'ensemble des remarques et contestations émises par les deux camps devant la commission nationale des recours pour proclamer un résultat fidèle à la décision de nos militants", précise-t-il dans un communiqué.

Les copéistes tiennent à la commission des recours

Il n'aura fallu que quelques minutes à François Fillon pour accepter l'offre, alors qu'il réclamait depuis la veille une "médiation" d'Alain Juppé. "Cette initiative constitue la meilleure solution pour sortir l'UMP de l'impasse", estime l'ex-Premier ministre dans un communiqué.

Plus de deux heures plus tard, c'était au tour de Jean-François Copé d'accepter la proposition d'Alain Juppé, par la voix de son directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux. Mais pour les copéistes, Alain Juppé devra tenir compte dans sa décision des conclusions de la commission des recours de l'UMP saisie jeudi par Jean-François Copé, mais dans laquelle François Fillon affirme ne pas avoir "confiance" (lire encadré).

agences/vtom

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La Cocoe reconnaît un problème

La commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) de l'UMP a de son côté reconnu officiellement jeudi que l'addition des résultats de Mayotte, Wallis-et-Futuna et de Nouvelle-Calédonie "aboutirait vraisemblablement à une inversion des résultats d'une vingtaine de voix" en faveur de François Fillon.

Mais la commission a précisé qu'elle n'a pas le pouvoir de publier de nouveaux résultats, comme le demande François Fillon, et s'en remet à la commission des recours.

Jean-François Copé veut faire recours lui-même

Jean-François Copé a annoncé jeudi sa décision de saisir lui-même la commission nationale des recours de l'UMP du litige l'opposant à François Fillon.

Peu auparavant, son rival avait indiqué être d'accord de rencontrer Jean-François Copé, mais uniquement en présence du "sage" Alain Juppé.

François Fillon a déclaré pour sa part mercredi soir qu'il n'entendait pas saisir la commission des recours de l'UMP, émettant des doutes sur son impartialité.

L'instance est présidée par un proche de Jean-François Copé, l'ancien député Yanick Paternotte.