L'obstination d'un couple de sexagénaires chinois à refuser de quitter leur appartement promis à la démolition, les a amenés à demeurer coûte-que-coûte dans un immeuble partiellement détruit qui se dresse désormais, totalement isolé, au milieu d'une route 2 fois 2 voies.
L'image de cette nouvelle "maison clou", ainsi que sont appelées en Chine les demeures habitées par des résistants aux expropriations, qui se retrouvent perdues dans des immenses chantiers de construction, a été publiée vendredi par de
nombreux médias et sites internet.
Les voitures frôlent les immeubles
Situé dans la province orientale du Zhejiang, l'immeuble de cinq étages a été rongé de tous les côtés par les pelleteuses, sauf au niveau des fondations au-dessus desquelles se trouve l'appartement de Luo Baogen, 67 ans, et de sa femme de 65 ans. Les voitures frôlent leur immeuble.
Depuis 4 ans le couple lutte pour obtenir une compensation d'expropriation supérieure au montant de 260'000 yuans (32'400 euros) offert par les autorités locales de Daxi, a rapporté le journal China Daily.
Les saisies foncières sont la principale raison des révoltes contre les autorités en Chine, pays où les zones urbanisées s'étendent rapidement, et ceux qui s'y opposent bénéficient généralement de la compréhension de la population.
afp/boi