"Je me place dans l'hypothèse où je vais réussir, même si j'ai très peu de chances", a avoué dimanche matin Alain Juppé, à quelques heures de son entretien prévu avec François Fillon et Jean-François Copé, qui pourrait être déterminant pour l'avenir de l'UMP.
L'ancien Premier ministre français, qui tentera en soirée de réconcilier les deux prétendants à la présidence du parti, a admis lors du Grand rendez-vous Europe-1/i>télé/Le Parisien, la difficulté de la tâche, mais a assuré vouloir "cultiver encore une toute petite flamme d'espérance".
"Si ce soir, Jean-François Copé et François Fillon n'acceptent pas ce que je propose, (...) je n'ai aucune capacité à l'imposer", a-t-il toutefois admis.
Appel à un nouveau vote
Selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche, les Français pensent à 73% (88% chez les sympathisants UMP) que c'est une "bonne chose" qu'Alain Juppé s'implique provisoirement pendant que le parti règle ses problèmes.
En même temps, 71% d'entre eux (67% pour les sympathisants UMP) souhaitent que l'on organise un nouveau vote des militants. Le recours à la justice est moins demandé: 42% des sondés se prononcent pour (24% à l'UMP).
agences/bri
Copé et Fillon co-responsables de la crise
Selon un sondage BVA pour i>Télé, les sympathisants UMP sont 49% à renvoyer les deux hommes dos à dos, alors que 29% jugent Copé responsable de la crise et 20% Fillon.
Ils restent toutefois 52% à souhaiter que Jean-François Copé reste à la tête de l'UMP, selon ce sondage rendu public vendredi.
Les fillonistes quittent la Commission des recours
Les fillonistes ont décidé de suspendre leur participation à la Commission des recours de l'UMP, a annoncé dimanche Eric Ciotti, ex-directeur de campagne de François Fillon. Cette commission était réunie dans la matinée au siège du parti pour examiner les recours déposés à l'occasion de l'élection du président de l'UMP.
"Nous avons constaté qu'il n'y avait pas de représentants" du médiateur Alain Juppé et que le président de la commission, Yanick Paternotte, a affirmé que "les représentants des candidats pouvaient continuer à siéger" dans cette instance, a observé le député de Nice devant les caméras au siège de l'UMP.
"Nous suspendons notre participation et nous attendons la démarche de médiation d'Alain Juppé qui est la seule que nous reconnaissons", a ajouté Eric Ciotti.