Le gouvernement espagnol a réitéré dimanche son refus catégorique de négocier avec une organisation terroriste. Les discussions que veut mener l'ETA en échange de sa dissolution sont refusées.
"La seule déclaration que nous attendons et exigeons, c'est celle de sa dissolution inconditionnelle", a expliqué le ministre de l'Intérieur Jorge Fernandez. "Ils (l'ETA) savent que nous n'avons pas négocié et que nous ne négocierons pas avec une organisation terroriste", a-t-il ajouté.
L'ETA a souhaité samedi l'ouverture de pourparlers avec les gouvernements espagnol et français afin de négocier la fin définitive de ses opérations militaires et la livraison de ses armes aux autorités. L'ETA demande en échange que soient discutés le retour des détenus de son mouvement au pays basque espagnol, a communiqué l'ETA dans un texte publié en partie dans le journal basque Naiz. (Lire L'organisation basque ETA veut négocier sa "dissolution")
ats/bri
L'ETA, une organisation terroriste
L'ETA, placée sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes. Son dernier attentat sur le sol espagnol remonte à août 2009.
Elle réclame régulièrement un dialogue avec les gouvernements espagnol et français et entend faire de ses prisonniers, au nombre d'environ 700 dispersés dans des prisons des deux pays, le levier d'une éventuelle négociation.
En novembre 2011, le groupe s'était dit prêt à "prendre des engagements" sur un calendrier de désarmement, en échange d'une amnistie pour tous ses prisonniers, une proposition fermement rejetée par Madrid.
Cette mouvance n'a cessé de gagner en influence politique ces dernières années. Elle est représentée désormais au Parlement espagnol.