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Echec du président catalan Artur Mas malgré l'envolée indépendantiste

Oriol Junqueras, leader du ERC, est le véritable vainqueur des législatives en Catalogne. [Quique Garcia]
Oriol Junqueras, leader du ERC, est le véritable vainqueur des législatives en Catalogne. - [Quique Garcia]
La coalition nationaliste CiU d'Artur Mas aurait perdu une dizaine de sièges lors des législatives en Catalogne dimanche, tandis que la gauche indépendantiste doublerait son nombre de députés. L'ambiguïté du discours du président catalan est pointée du doigt.

La coalition nationaliste de droite CiU du président de la Catalogne Artur Mas s'est effondrée aux élections de dimanche. Selon des résultats quasi-définitifs, elle aurait droit à 50 députés régionaux sur 135, contre 62 en 2010. Pour mener à bien le projet de référendum sur l'avenir de la Catalogne voulu par Artur Mas, elle devra nouer de difficiles alliances.

Artur Mas [ALEJANDRO GARCIA]
Artur Mas [ALEJANDRO GARCIA]

De son côté, la gauche indépendantiste connaît une forte poussée. L'ERC gagnerait 21 sièges, contre 10 en 2010.

ERC (Esquerra republicana de Catalunya) arriverait devant les deux grands partis traditionnels espagnols,  le Parti socialiste (PSOE, 20 sièges) et le Parti populaire (PP, 19 sièges).

Tous les partis de la gauche indépendantiste gagneraient du terrain, dont le Cup qui se présentait pour la première fois et obtiendrait 5 sièges.

Un revers pour le président

Artur Mas est en conflit ouvert avec le gouvernement espagnol qui refuse à la Catalogne l'autonomie budgétaire accrue qu'elle réclame. Il avait donc convoqué ces élections en espérant obtenir une majorité absolue, afin d'appuyer son projet de référendum sur l'autodétermination de la région, qu'il a promis d'organiser d'ici quatre ans.

La crise économique a réveillé de vieilles frustrations à l'égard de l'Etat espagnol dans cette région au fort caractère culturel et linguistique. Mais Artur Mas est parfois ambigu dans son discours, notamment en évitant le mot "indépendance". En outre, il mène une politique de rigueur depuis deux ans par son gouvernement, sous l'oeil de Madrid. Tout cela a pu rebuter une partie de l'électorat.

agences/bri

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