Les députés partisans de l'ancien premier ministre français François Fillon ont décidé mardi de créer un groupe parlementaire au sein de l'UMP en attendant l'organisation d'un nouveau vote, a annoncé Dominique Dord.
"Dans un geste ultime de conciliation (...) je propose de revoter" pour la présidence de l'UMP, a déclaré François Fillon, en annonçant d'ici là la création d'un groupe parlementaire baptisé "Rassemblement UMP".
Le groupe a été baptisé Rassemblement-UMP. "L'idée, c'est que l'on reste tous dans la grande maison commune qui est l'UMP et que l'on partage avec nos collègues copéistes", a dit ce député proche de François Fillon.
Demande d'un nouveau vote
"Je demande à Jean-François Copé une nouvelle élection par les adhérents dans les trois mois sous le contrôle d'une commission indépendante", a dit l'ancien Premier ministre lors d'une déclaration à la presse. D'ici là, "j'ai décidé de constituer un groupe parlementaire qui aura pour nom le Rassemblement UMP". Si l'élection a lieu, "notre groupe rejoindra immédiatement le groupe UMP à l'Assemblée nationale".
"François Fillon a la certitude d'avoir 55 députés avec lui", a dit Jean de Boishue, un de ses proches. A en croire des parlementaires proches de François Fillon, le nombre de députés susceptibles de participer à ce nouveau groupe atteint même la septantaine. Le groupe UMP compte à l'Assemblée nationale 196 députés.
Sur Twitter, François Fillon a longuement expliqué sa démarche dans une trentaine de messages. Voici celui dans lequel il annonce la création d'un groupe parlementaire.
ats/afp/sipa/moha
Les tensions se poursuivent
Lundi, la commission des recours de l'UMP a donné la victoire à Jean-François Copé pour la seconde fois depuis le vote des adhérents le 18 novembre.
Dès la proclamation des nouveaux résultats, François Fillon a jugé "illégale" la décision de cette commission, dont il conteste la légitimité. Il a immédiatement accusé son adversaire de "coup de force".
Exclu de revoter pour Copé
"L'heure, aujourd'hui, elle n'est pas à revoter", avait de son côté affirmé mardi Jean-François Copé sur France Info, rejetant les appels à l'organisation d'un nouveau scrutin pour désigner le président de l'UMP.
"Le temps est venu de tourner la page", avait insisté le président élu de l'UMP.
L'ancien président français Nicolas Sarkozy avait fait cette proposition lundi pour sortir de l'impasse.