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Nicolas Sarkozy pose un ultimatum aux rivaux de l'UMP

Sarko [AFP - ERIC FEFERBERG]
Pour Nicolas Sarkozy, chacun des deux rivaux "doit faire un pas vers l'autre". - [AFP - ERIC FEFERBERG]
L'ancien président français a demandé à Jean-François Copé et François Fillon de trouver un terrain d'entente d'ici mardi, faute de quoi il interviendra "publiquement" dans la crise qui divise le principal parti d'opposition.

Nicolas Sarkozy a haussé le ton vendredi, menaçant d'intervenir "publiquement" dans la crise qui dévaste son parti, l'UMP, déchiré depuis deux semaines par la guerre entre Jean-François Copé et François Fillon, qui se disputent sa présidence.

L'ancien président français, qui s'était déjà entretenu avec eux en début de semaine, a demandé aux deux hommes de trouver une solution à la crise "avant mardi", faute de quoi il dira "publiquement" qu'ils sont "disqualifiés" pour diriger le parti, a appris vendredi l'AFP auprès de sources UMP.

La situation a "assez duré"

Selon ces sources, l'ancien chef de l'Etat a eu dans la journée une longue conversation téléphonique avec son ancien Premier ministre François Fillon, après avoir déjeuné la veille avec Jean-François Copé, président proclamé mais contesté de l'UMP.

Pour Nicolas Sarkozy, ont rapporté plusieurs sources UMP, la situation a "assez duré". Nicolas Sarkozy a demandé fermement aux deux rivaux de trouver une solution "avant mardi". Sinon, a-t-il prévenu, selon les mêmes sources, "je dirai que vous êtes tous les deux disqualifiés pour diriger un grand parti".

afp/ptur

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Les sympathisants UMP veulent revoter

Selon un sondage BVA pour i-télé diffusé vendredi, 81% des sympathisants UMP considèrent désormais que le parti doit organiser une nouvelle élection pour désigner son président.

Intervention publique contraire au devoir de réserve

En milieu de semaine, l'entourage de Nicolas Sarkozy avait fait savoir qu'il était "excédé" par la lutte fratricide que se livrent Jean-François Copé et François Fillon.

Comme tous les anciens présidents, Nicolas Sarkozy, en retrait de la vie politique depuis sa défaite à la présidentielle de mai, est membre de droit du Conseil Constitutionnel mais tenu à un devoir de réserve.

S'engager ouvertement dans la bataille de l'UMP serait considéré comme un manquement à l'indépendance du Conseil.