Après avoir dans un premier temps décidé de reporter ses audiences, la Haute cour constitutionnelle a annoncé dimanche la suspension de ses activités jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de "pressions psychologiques et matérielles", en dénonçant l'"assassinat psychologique" de ses juges, dans un communiqué publié par l'agence officielle égyptienne Mena.
Des centaines d'islamistes ont manifesté dimanche devant la Cour pour empêcher les juges de pénétrer dans le bâtiment, a dit l'un d'eux. Ils ont encerclé ses accès et bloqué la route principale y menant le long du Nil, selon un correspondant de l'AFP.
Bras de fer entre le président et la justice
La Cour a qualifié les évènements de dimanche de "jour noir dans l'histoire de la justice égyptienne".
Un bras de fer s'est engagé entre le président islamiste Morsi et le pouvoir judiciaire après un décret le 22 novembre, par lequel le chef de l'Etat a élargi ses pouvoirs et interdit à la justice de statuer sur l'affaire de la commission chargée de rédiger la Constitution.
La Cour constitutionnelle, dont la grève fait monter la pression sur le président, devait examiner la validité de cette commission dominée par les islamistes et boycottée par l'opposition de gauche et laïque ainsi que par les Eglises chrétiennes.
afp/vtom