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François Fillon refuse l'idée d'un nouveau vote en 2014 pour la présidence de l'UMP

Copé, Fillon [BORIS HORVAT / THOMAS SAMSON]
Jean-François Copé et François Fillon sont toujours en bisbille. - [BORIS HORVAT / THOMAS SAMSON]
La situation du principal parti de la droite française semblait toujours bloquée dimanche, à deux jours de l'ultimatum de l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy.

Après 15 jours de crise, la situation à l'UMP semblait toujours désespérément bloquée dimanche soir.

Dernier épisode en date dans ce conflit, l'ex-Premier ministre François Fillon a réitéré dimanche son exigence d'un nouveau vote à l'UMP "dans les plus brefs délais". Jean-François Copé, secrétaire général sortant de ce parti dont il a été proclamé président à l'issue du scrutin controversé du 18 novembre, a lui proposé de le faire en 2014.

François Fillon exige une "direction collégiale" pour organiser ce scrutin, Jean-François Copé réclamant que son rival dissolve d'abord son groupe dissident à la chambre basse du Parlement. Les deux clans ont mis fin la semaine dernière à toute négociation.

Bisbille autour de la date d'un nouveau vote

Dimanche, un soutien de Jean-François Copé, l'ancien ministre de l'Education Luc Chatel, a ouvert la porte à une solution en se ralliant à l'idée d'un nouveau vote des militants. Dans une interview accordée au "Journal du Dimanche", il a proposé "l'installation immédiate d'un groupe de travail sur les statuts et l'organisation d'un nouveau scrutin".

François Fillon a alors repris la balle au bond, affirmant que ses partisans étaient prêts à rencontrer "dès lundi" les proches de M. Copé. Mais, dans la soirée, ce dernier a exclu tout nouveau vote à court terme pour la présidence de l'UMP, proposant plutôt d'organiser en janvier un référendum pour demander aux militants d'accepter de revoter en 2014.

Statuts à réviser

Jean-François Copé souhaite également que les militants entérinent une révision des statuts du parti. Il estime que celui qui dirigera à ce moment le parti ne devra pas être le candidat du parti à la présidentielle de 2017, manière selon lui d'éviter le psychodrame actuel. L'entourage de François Fillon a peu après qualifié d'"inacceptable" la proposition de Jean-François Coppé, jugeant 2014 trop lointain.

L'ex-Premier ministre a, quant à lui, dit dans un communiqué "se féliciter du consensus autour du principe d'un nouveau vote et de la nécessité de redonner la parole aux adhérents de l'UMP pour sortir notre mouvement de l'impasse", tout en soulignant que "ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais et dans des conditions d'organisation impartiales, équitables et transparentes pour tourner rapidement cette triste page".

agences/lan

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L'ultimatum de Nicolas Sarkozy

En fin de semaine, Nicolas Sarkozy s'est longuement entretenu avec les deux hommes.

Pour l'ancien président français, la situation a "assez duré" et chacun des deux rivaux "doit faire un pas vers l'autre".

Il a fixé un ultimatum aux deux hommes qui se déchirent pour la présidence de l'UMP et dont le divorce est consommé: trouvez une solution sur un nouveau vote avant mardi ou "je dirai que vous êtes tous les deux disqualifiés" pour diriger l'Union pour un mouvement populaire (UMP).