Modifié

L'armée colombienne lance un raid contre les FARC et tue 20 guérilleros

La guérilla communiste des FARC est active depuis près de 50 ans en Colombie. [Luis Acosta]
La guérilla communiste des FARC est active depuis près de 50 ans en Colombie. - [Luis Acosta]
Un bombardement de l'armée colombienne a tué au moins 20 combattants des FARC, a annoncé dimanche un responsable. Cette attaque intervient alors que les négociations de paix entre le pouvoir et la guérilla doivent reprendre mercredi.

Au moins vingt guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués lors d'un bombardement de l'armée dans le sud-ouest de la Colombie. Le raid a visé un camp situé à Los Arrayanes, une localité rurale de la province de Nariño, à la frontière de l'Equateur, a précisé tard dimanche le général Leonardo Barrero, un des commandants de l'armée dans la région.

Négociations à Cuba

"En raison de la puissance de l'attaque sur Los Arrayanes, on estime qu'il y a au moins vingt guérilleros" abattus, a déclaré le général Barrero, précisant que l'offensive militaire s'était déroulée samedi à l'aube. Plusieurs bombardements ont été menés dans la municipalité de Ricaurte, dont dépend Los Arrayenes, et "pour l'instant six cadavres ont été retrouvés", a indiqué le responsable militaire.

Cette attaque de l'armée survient alors que le gouvernement colombien et les FARC doivent reprendre mercredi à Cuba des négociations de paix pour tenter de mettre fin à un conflit armé de près d'un demi-siècle et qui a fait plusieurs centaines de milliers de victimes.

Pas de trêve

Alors que la guérilla s'était engagée à respecter un cessez-le-feu-unilatéral de deux mois, jusqu'au 20 janvier, l'armée avait, elle, reçu pour instruction d'intensifier son action contre les insurgés, le président colombien Juan Manuel Santos ayant exclu toute trêve avant de parvenir à un accord final.

Peu avant l'annonce de l'attaque meurtrière, Juan Manuel Santos a par ailleurs mis dimanche la pression sur les négociations de paix lancées avec la guérilla des FARC. Il a exigé d'aboutir à un accord au plus tard en novembre 2013. Il a toutefois souligné qu'il était "important d'avoir de la patience et de ne pas exiger des résultats immédiats", rappelant la "complexité" des négociations avec la guérilla colombienne.

Fondée 1964, la principale guérilla colombienne compte encore, selon les autorités, quelque 9200 combattants, essentiellement repliés dans les régions de montagne et de forêt.

afp/dk

Publié Modifié

Une négociation sur cinq dossiers

Lancés en octobre dernier en Norvège, les pourparlers se sont poursuivis le 19 novembre à Cuba, autre pays garant du processus de paix, afin de résoudre ce conflit.

Les négociations doivent s'articuler autour de cinq points particulièrement épineux: le développement rural, la participation des FARC à la vie politique, la fin des hostilités, la lutte contre le trafic de cocaïne - dont la Colombie est le premier producteur mondial - et enfin les droits des victimes.