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Une plainte déposée en France contre la pilule de 3e génération

pilule contraceptive
Les pilules contraceptives de 3e ou 4e génération n'inquiètent pas la Suisse / Le Journal du matin / 3 min. / le 4 janvier 2013
Pour la première fois, une plainte pénale contre la pilule contraceptive de 3e génération devait être déposée vendredi devant la justice française pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine".

Une jeune femme lourdement handicapée, Marion Larat, accuse la pilule de troisième génération Meliane d'être à l'origine de son handicap. Elle a décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique allemand Bayer, qui commercialise ce médicament, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat.

La jeune femme, qui a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2006, et se trouve depuis lourdement handicapée, porte plainte pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" contre le directeur général de Bayer Santé, a précisé Me Philippe Courtois, confirmant une information du journal Le Monde.

La plainte, déposée à Bobigny, en banlieue parisienne, vise aussi le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, "malgré le principe de précaution", a ajouté l'avocat. Il s'agit de la première plainte au pénal en France contre une pilule contraceptive.

Fin du remboursement des pilules de 3e génération

Les pilules de troisième génération contiennent de nouveaux progestatifs, notamment le gestodène ou le désogestrel. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé à la mi-septembre la fin du remboursement par la Sécurité sociale de ces pilules. La fin de ce remboursement ne prendra cependant effet qu'à compter du 30 septembre 2013.

Cette décision avait été prise après les conclusions rendues par la Haute autorité de santé qui a estimé insuffisant le service médical rendu de ces pilules et relevé, selon le ministère, "un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2ème génération". "Ce risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10'000 utilisatrices", selon le ministère.

afp/vtom

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Le témoignage du père de la victime

Marion "a fait son AVC seulement trois mois après avoir commencé à prendre la pilule mais elle a été sauvée, c'est une miraculée", a raconté André Larat, le père de la jeune femme aujourd'hui de 25 ans.

Selon lui, "il ne lui a jamais été proposé un dépistage de facteur de coagulation avant le prise de la pilule. Le protocole veut aussi qu'on lui demande ses antécédents familiaux et ça n'a pas été fait", regrette-il, rappelant qu'elle est aujourd'hui "épileptique, aphasique et handicapée à 65%".