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Le crime "haineux" de Newtown suscite des réactions horrifiées

L'émotion de Barack Obama
L'émotion de Barack Obama / L'actu en vidéo / 59 sec. / le 15 décembre 2012
La tuerie de Newtown a suscité une vague de réactions horrifiées à travers le monde. Aux Etats-Unis, le président Obama, visiblement ému, a dénoncé un crime "haineux".

Barack Obama, très ému, peinant même brièvement à parler, a dénoncé vendredi un crime "haineux", soulignant que la majorité des 27 victimes de la tuerie à l'école de Sandy Hook à Newtown, étaient "de beaux petits enfants âgés de 5 à 10 ans". "Notre coeur est brisé", a affirmé le président américain. (lire aussi: Les victimes de la tuerie de Newtown ont été identifiées)

Barack Obama a ordonné que les drapeaux soient mis en berne sur tous les bâtiments publics pendant quatre jours. Il a aussi appelé à prendre des "actions significatives" pour empêcher à l'avenir des fusillades comme celle de Newtown. "Nous avons subi trop de tragédies" comme celle-ci, a dit le président américain.

Message de la reine Elizabeth II

Ban Ki-moon a écrit au gouverneur du Connecticut (nord-est), Dan Malloy, "pour lui faire part de ses plus profondes condoléances devant ces meurtres scandaleux", a indiqué l'ONU. "Prendre des enfants pour cible est un acte haineux et inconcevable", estime le secrétaire général des Nations unies.

La reine d'Angleterre - qui traditionnellement limite ses commentaires sur l'actualité aux évènements se passant dans des pays membres du Commonwealth - a adressé dès vendredi soir un message à Barack Obama pour lui faire part de son émotion. Elle a exprimé toute sa sympathie au président et au peuple américain "en ces temps difficiles".

Toujours à Londres, le Premier ministre David Cameron s'est, lui aussi, dit "choqué et profondément attristé par cette horrible fusillade qui a tué et blessé tant d'innocents". "Cela brise le coeur de penser à ces personnes auxquelles les enfants ont été volés à un âge si jeune, alors qu'ils avaient encore toute la vie devant eux", a-t-il indiqué.

Condoléances européennes

Le président français François Hollande s'est dit lui "horrifié" par le massacre. "En ce moment si douloureux pour les Etats-Unis, je vous adresse mes condoléances attristées, en mon nom personnel et au nom du peuple français", conclut le message adressé à Barack Obama.

"Je voudrais exprimer mon choc après la fusillade tragique", a déclaré la responsable de la diplomatie européenne Catherine Ashton, ajoutant qu'elle pensait "aux victimes, à leurs familles et au peuple américain en ce moment difficile".

Pour le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ce sont "de jeunes vies porteuses d'espérance (qui) ont été détruites". "C'est avec un choc profond et horreur que j'ai appris la fusillade tragique dans le Connecticut", a-t-il indiqué en exprimant ses "sincères condoléances" au nom de la Commission européenne et en son nom personnel.

Contrôle des armes en question

Au Canada, le Premier ministre Stephen Harper a qualifié de "terrible nouvelle" la fusillade en précisant sur son compte Twitter que "les Canadiens prient pour les élèves et les familles au Connecticut qui sont touchés par cette violence insensée".

De son côté, le chef de l'opposition de gauche au Canada, Thomas Mulcair, du Nouveau parti démocratique, a souligné que "la douleur et la peur dont nous sommes témoins dépassent l'entendement. Les écoles sont censées être des lieux sûrs où les enfants apprennent, grandissent et s'épanouissent".

"Qu'un si grand nombre d'enfants soient ainsi la cible d'un tueur bouleverse nos convictions profondes et l'idée que nous nous faisons de notre société. Le temps viendra de réfléchir à ce qui s'est passé et aux moyens à prendre pour empêcher d'autres tragédies semblables", a-t-il ajouté dans une allusion au contrôle des armes à feu.

afp/dk

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Les condoléances de l'Iran

Même le régime iranien, ennemi juré de Washington, a présenté ses condoléances aux familles des victimes, condamnant le "massacre" des enfants américains, a rapporté samedi l'agence Mehr.