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Tous les enfants tués lors du drame de Newtown avaient entre 6 et 7 ans

Un mémorial improvisé, comme beaucoup d'autres, près de l'école où s'est déroulé la fusillade. [AP Photo/Jason DeCrow]
Un mémorial improvisé, comme beaucoup d'autres, près de l'école à Newtown où s'est déroulé la fusillade. - [AP Photo/Jason DeCrow]
Pourquoi? Comment? L'Amérique traumatisée cherchait de difficiles réponses samedi, au lendemain du massacre de 20 enfants et six adultes à Newtown (nord-est). Tous les enfants tués avaient entre 6 et 7 ans.

Sur les 20 enfants tués vendredi lors la fusillade dans une école de Newtown, dans le nord-est des Etats-Unis, 16 enfants étaient âgés de 6 ans et 4 enfants étaient âgés de 7 ans, selon la liste des victimes rendue publique par la police du Connecticut samedi. Six adultes figurent également parmi les victimes.

Peu avant, le médecin légiste en charge de l'affaire avait déclaré que la plupart des victimes ont été tués par plusieurs balles avec un fusil d'assaut. Sur les sept victimes qu'il a lui-même autopsiées, toutes ont été touchées par "3 à 11 balles" chacune.

L'enquête sur cette tuerie, qui a provoqué une onde de choc dans le monde entier (lire: Le crime "haineux" de Newtown suscite des réactions horrifiées), se poursuit. Au lendemain du drame, de nombreuses questions restent sans réponse à Newtown, où les habitants traumatisés, souvent en larmes, ont tenté de se soutenir par plusieurs veillées de prière durant la nuit.

Une tragédie en moins de 20 minutes

Le drame s'est déroulé en moins de vingt minutes. Décrit comme intelligent mais asocial par son entourage, le tireur, âgé de 20 ans, est arrivé vers 09h30 devant l'école Sandy Hook.

L'auteur de la tuerie est "entré de force" dans l'école Sandy Hook vendredi, a en outre affirmé le porte-parole de la police. Ceci infirme une information du New York Times qui avançait que le tueur avait passé le dispositif de sécurité sans difficulté parce que la directrice, qui connaissait cet ancien élève et fils d'une ex-institutrice de l'école, lui avait ouvert.

L'enchaînement des faits reste ensuite confus et les enquêteurs tentaient toujours de les reconstituer avec précision. Les coups de feu se sont concentrés du côté du bâtiment où se trouvent les enfants des classes primaires.

La directrice, son adjointe, et la psychologue de l'école se précipitent hors du bureau principal pour tenter de comprendre ce qui se passe quand les premiers coups de feu retentissent et cris de terreur se propagent dans les couloirs. La directrice et la psychologue seront retrouvées mortes, la directrice adjointe, blessée par balle.

Froides exécutions

Des centaines de personnes ont participé dans la soirée à un service religieux à l'Eglise St-Rose de Newtown. [AFP - Emmanuel Dunand]
Des centaines de personnes ont participé dans la soirée à un service religieux à l'Eglise St-Rose de Newtown. [AFP - Emmanuel Dunand]

Munis de deux pistolets automatiques et d'un fusil d'assaut, le tireur concentre sa folie meurtrière contre deux classes élémentaires, où la majorité des 20 jeunes victimes de 5 à 10 ans seront ensuite retrouvées. Dans l'école, les enseignants tentent tant bien que mal de protéger les enfants, en s'enfermant dans leur classe ou encore en les cachant dans les toilettes (lire un témoignage ci-dessous).

Alors que des équipes d'intervention pénètrent dans l'école en brisant "de nombreuses fenêtres", sécurisent pièce par pièce l'établissement et commencent à évacuer les enfants, le corps sans vie du tireur est retrouvé à 09h50, selon CNN. Il s'est vraisemblablement suicidé.

Perquisition de son domicile

Outre les circonstances du drame, l'enquête devra également expliquer comment le jeune tireur a pu se procurer ses armes. Lors du drame, il portait sur lui les papiers d'identité de son frère, âgé de 24 ans, amenant de nombreux médias à confondre l'identité du tueur.

La perquisition vendredi de la maison où il vivait avec sa mère devrait permettre de savoir s'il prenait des médicaments. L'enquête à l'école et dans cette maison a déjà permis d'obtenir de "très bons éléments" qui devraient permettre de "peindre une image complète de comment et, surtout, pourquoi cela s'est produit", a déclaré le porte-parole de la police.

Ce massacre est l'un des plus graves jamais commis dans un établissement scolaire américain, et le fait qu'il ait visé de très jeunes enfants était particulièrement insupportable pour beaucoup de parents américains, à quelques jours de Noël.

afp/dk/vtom

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Une fusillade évitée en Oklahoma

La police de l'Oklahoma a interpellé vendredi un lycéen de 18 ans. Il projetait de se livrer à une tuerie dans son établissement, rapporte samedi le journal "Tulsa World".

Selon le rapport de police cité par le journal, le jeune homme cherchait à recruter d'autres élèves de l'école de Bartlesville pour qu'ils attirent le plus de lycéens possible dans l'auditorium de l'établissement.

Le jeune homme aurait alors fermé les portes de la salle avec des chaînes et ouvert le feu. L'un des élèves sollicités par le jeune homme a informé un responsable du lycée, qui a averti la police.

Témoignage: "j'ai cru que nous allions tous mourir"

Une jeune institutrice a raconté son calvaire à la chaîne américaine ABC. Elle a réussi à cacher ses quinze petits élèves dans les toilettes pendant la fusillade dans l'école de Newtown, jusqu'à l'arrivée de la police.

"Je leur ai dit: 'Sachez que je vous aime tous très fort', je pensais que ce serait la dernière chose qu'ils allaient entendre, je croyais qu'on allait tous mourir", a-t-elle raconté.

Une fois dans les toilettes, "j'ai posé une étagère devant la porte avant de la refermer, j'ai éteint la lumière, on était dans le noir", poursuit-elle.

"Je leur ai dit d'être totalement silencieux, j'avais peur que s'il (le tireur) entre, il nous entende et commence à tirer à travers la porte. Je leur ai dit: 'Il y a des méchants en ce moment dehors', s'ils se mettaient à pleurer, je leur prenais le visage et leur disait: 'ça va aller'".

Barack Obama appelle à la solidarité

Barack Obama, qui avait été vendredi submergé par l'émotion, incapable de parler pendant dix longues secondes, et essuyant des larmes, a appelé samedi les Américains à être solidaires des proches des victimes.

"Chaque parent aux Etats-Unis a le coeur lourd de douleur", a affirmé le président américain, lui-même père de deux filles, Sasha et Malia, respectivement 11 et 14 ans.

Comme la veille, le président a estimé que cette tuerie devait donner le signal pour "prendre des mesures significatives pour empêcher de telles tragédies. Indépendamment de la politique politicienne".

Il n'est toutefois pas entré dans les détails, alors que des responsables politiques américains ont appelé à s'attaquer sérieusement au contrôle des armes, et que le débat sur les armes a enflammé les chaînes de télévision.

Quelque 31'000 personnes sont tuées chaque année par des armes à feu aux Etats-Unis, dont 18'000 sont des suicides. Plus de 2 millions d'armes à feu y sont en circulation.