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Horizon bouché pour le conflit sino-nippon autour des îles Senkaku

Les tensions autour des iles Senkaku continuent d'augmenter. [Sam Yeh - AFP]
Les tensions autour des iles Senkaku continuent d'augmenter. - [Sam Yeh - AFP]
Le conservateur Shinzo Abe a affirmé lundi que la souveraineté japonaise sur les îles Senkaku n'était "pas négociable" avec la Chine. Celle-ci a réagi en décrivant le grand-père du futur Premier ministre comme "un criminel de guerre".

Le futur Premier ministre japonais, le conservateur Shinzo Abe, a affirmé lundi que la souveraineté japonaise sur les îles Senkaku n'était "pas négociable" avec la Chine. "Les îles Senkaku font partie intégrante du territoire japonais. Le Japon possède et contrôle ces îles en vertu des lois internationales. Ce n'est pas négociable", a-t-il souligné au lendemain du triomphe aux législatives du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) qu'il préside.

Les Senkaku, appelées Diaoyu par Pékin, sont au centre d'un conflit territorial qui s'est aggravé depuis la nationalisation par Tokyo à la mi-septembre d'une partie de ces îles inhabitées de mer de Chine orientale.

Considéré comme un "faucon" en politique étrangère, Shinzo Abe a promis pendant sa campagne de se montrer ferme à propos des différends territoriaux que le Japon entretient avec ses voisins, notamment avec la Chine. Il a néanmoins affirmé ne pas avoir l'intention de "détériorer les relations entre le Japon et la Chine".

La Chine contre-attaque

La réponse chinoise ne s'est pas faite attendre longtemps. Lundi après midi la télévision d'Etat CCTV a décrit le grand-père du futur chef du gouvernement japonais, Nobusuke Kishi, comme un "criminel de guerre de classe A", bien que celui-ci n'ait jamais été formellement accusé et jugé lors de sa détention après la défaite japonaise en 1945.

Des manifestations antijaponaises, parfois violentes, avaient eu lieu à la mi-septembre dans de nombreuses villes chinoises après la nationalisation des îles par Tokyo.

Au bout d'une semaine, Pékin avait mis le holà, mais des navires gouvernementaux chinois croisent depuis autour ou dans les eaux territoriales de ces îlots. Jeudi dernier, la crise est montée d'un cran avec le survol de cet archipel par un avion gouvernemental chinois, dénoncé par le Japon comme la première violation de son espace aérien depuis l'aggravation du conflit.

ats/jgal

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