La piste du cycliste français abattu aux côtés de la famille britannique al-Hilli lors de la tuerie de Chevaline "a été fermée à 99,9% par les enquêteurs", a indiqué lundi le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.
Le cycliste français, dont le corps avait été retrouvé gisant à côté de la voiture de la famille al-Hilli, était là par "erreur".
"Il s'est mal guidé et s'est trompé de route. Il est arrivé sur place purement par erreur", a déclaré le procureur de la République.
Une hypothèse lancée par le Sunday Times
Dimanche, le Sunday Times a affirmé que le cycliste était en désaccord avec sa belle-famille à propos de l'héritage par sa compagne de la pharmacie familiale estimée à 1,3 million d'euros.
Lui "et sa compagne n'étaient pas mariés, il n'y avait aucun risque qu'il puisse appréhender l'héritage", a souligné Eric Maillaud.
Selon la famille, "il n'existait pas de contentieux et de conflit particulier entre lui et sa belle-famille", a par ailleurs rapporté le procureur.
"A 99,9% il n'existe pas de lien entre le cycliste et le meurtre de la famille al-Hilli", a-t-il ajouté.
Quatre personnes tuées par balles
Le 5 septembre dernier, Saad al-Hilli, Britannique d'origine irakienne de 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, de nationalité suédoise, ont été tués par balles à Chevaline, près d'Annecy, où ils passaient des vacances.
Le cycliste abattu, père de famille de 45 ans considéré comme une victime collatérale, avait lui été découvert à côté de leur voiture.
Les deux fillettes du couple britannique avaient survécu à la fusillade, mais l'aînée a été grièvement blessée.
gchi/afp
La justice sur plusieurs pistes
Plusieurs pistes sont envisagées par les enquêteurs dont celle d'un tireur fou.
Des investigations portent également sur un litige entre Saad al-Hilli et son frère à propos d'une succession ainsi que sur le métier de Saad al-Hilli, qui avait travaillé pour une société leader mondial des micro-satellites.
Les enquêteurs s'intéressent aussi à l'Irak, pays d'origine de Saad al-Hilli.