L'opposition égyptienne manifestait de nouveau mardi contre le projet de Constitution. Elle espère ainsi relancer la mobilisation avant la seconde phase, samedi, d'un référendum sur ce texte qui semble en voie d'être adopté, mais qui divise profondément le pays.
Des centaines de manifestants ont commencé à se rassembler dans l'après-midi à travers Le Caire pour marcher sur la place Tahrir et vers le palais présidentiel, à l'appel du Front du salut national (FSN) qui réunit les principaux mouvements de l'opposition de gauche et libérale.
"Nous ne sommes pas d'accord avec cette Constitution et nous ne reconnaissons pas la validité de ce référendum. Il n'y a pas de véritable supervision judiciaire et nous avons vu beaucoup de fraudes", a affirmé un manifestant.
Deuxième phase
La seconde partie du vote doit avoir lieu dans 17 gouvernorats. Les résultats officiels des deux tours seront publiés après cette phase. Avec une courte avance du "oui", ce référendum est à ce stade loin de constituer le plébiscite envers le président Morsi espéré par les islamistes.
Les rassemblements de l'opposition se doublent d'une aggravation de la crise entre les magistrats et le président islamiste Mohamed Morsi: un nouveau groupe de juges, dont la présence est obligatoire dans les bureaux de vote, a en effet annoncé qu'il se joignait au boycott de la supervision du scrutin.
L'impact de ces mesures sur l'organisation du scrutin n'est pas clair.
ats/aduc
Les irrégularités du premier vote
Plusieurs ONG ont affirmé que la première partie du vote samedi dernier, qui a concerné la moitié environ des 51 millions d'électeurs et donné près de 57% au "oui", selon des chiffres officieux, avait été entachée par des irrégularités.
Le ministère de la Justice a annoncé avoir délégué des juges pour enquêter sur ces violations présumées.