Un diplomate américain a démissionné et trois ont été relevés de leurs fonctions à la suite d'un rapport officiel brocardant le département d'Etat pour la sécurité au consulat de Benghazi attaqué le 11 septembre par des islamistes, a annoncé mercredi la diplomatie américaine.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton, elle-même blanchie dans cette affaire, "a accepté la décision de Eric Boswell de démissionner de son poste de secrétaire adjoint chargé de la sûreté diplomatique", la force de l'ordre qui assure la sécurité de tout le réseau diplomatique et consulaire américain, selon un communiqué du département d'Etat.
Deux autres responsables de cette même sûreté diplomatique et un fonctionnaire du bureau du Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères ont été relevés de leurs fonctions.
"Les démissions de responsables du département d'Etat ne clôt pas l'histoire", il faut agir "afin d'empêcher à l'avenir un autre Benghazi", a réagi plus tôt la présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, Ileana Ros-Lehtinen.
Un rapport qui pointe des ratés et des carences
La diplomatie américaine est épinglée depuis mardi dans un rapport officiel d'un comité "indépendant" qui pointe "des ratés et des carences de deux divisions du département d'Etat qui ont conduit à mettre en place un dispositif de sécurité largement inadéquat pour faire face à l'attaque" du 11 septembre en Libye. (Lire: Les failles du département d'Etat américain sur l'attaque de Benghazi)
Cet attentat terroriste aux explosifs et armes de guerre a été perpétré par des miliciens islamistes et a coûté la vie à l'ambassadeur des USA en Libye, Christopher Stevens, et à trois autres agents américains.
Williams Burns, adjoint d'Hillary Clinton, a reconnu mercredi devant la presse que le rapport pointait des "problèmes graves et inacceptables" au sein du département d'Etat.
"Nous avons appris des leçons extrêmement dures et douloureuses à Benghazi", a-t-il dit.
gchi/afp
Hillary Clinton ne peut plus voyager
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, souffrante depuis plus de 10 jours, ne pourra pas reprendre avant la mi-janvier ses longues tournées en avion aux quatre coins de la planète.
Son conseiller avait révélé samedi qu'elle souffrait d'une "commotion cérébrale" après un malaise la semaine dernière consécutif à une "déshydratation extrême".
Elle n'a eu aucune activité publique depuis et travaille officiellement depuis son domicile.