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L'ONU autorise le déploiement d'une force internationale au Mali

Mali [Harouna Traore]
Des citoyens maliens manifestent pour réclamer une intervention militaire, le 8 décembre dernier à Bamako. - [Harouna Traore]
Le Conseil de sécurité a adopté jeudi à l'unanimité une résolution autorisant pour une période initiale d'un an le déploiement d'une force internationale au Mali.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert au déploiement d'une force internationale au Mali, mais par étapes et sans fixer de calendrier précis pour la reconquête du nord du pays tombé aux mains des islamistes.

Après de longues tractations entre Français et Américains, le Conseil a  "autorisé le déploiement au Mali, pour une durée initiale d'un an, de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA)".

L'envoi d'une telle force, conduite par des Africains et appuyée par les Occidentaux, était réclamé avec insistance par l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Négociations crédibles

La résolution 2085, adoptée à l'unanimité, appelle Bamako à lancer d'abord un "dialogue politique pour rétablir pleinement l'ordre constitutionnel" et à organiser des élections avant avril 2013.

La résolution invite aussi le nouveau gouvernement malien à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le Nord, essentiellement les Touareg, qui se dissocieront des "organisations terroristes" contrôlant cette région, dont Al-Qaida au Maghreb islamique et Mujao.

Un nouveau Premier ministre, Diango Cissoko, a été nommé la semaine dernière, son prédécesseur, Cheick Modibo Diarra, ayant démissonné sous la pression des militaires putschistes. Ceux-ci avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré et gardent une forte influence à Bamako.

Reconstruire l'armée

Sur le plan militaire, il faudra d'abord reconstruire l'armée malienne et entraîner les troupes africaines qui feront partie de la force afin de les préparer à reconquérir le Nord.

Le financement de l'opération militaire, qui devrait coûter au moins 200 millions de dollars (182,5 millions de francs) par an, n'est pas totalement réglé.

Une partie de la facture (environ 30 millions de dollars) devrait être pris en charge par l'UE tandis que les Etats-Unis devraient fournir l'essentiel des besoins logistiques de la MISMA.

afp/pym  

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