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François Hollande: "la situation économique va être très dure en 2013"

François Hollande ,lors de la conférence sur le Mali à l'ONU, 26.09.2012. [Eric Feferberg]
François Hollande ne pourra pas compter sur la croissance en 2013 pour relancer l'économie française. - [Eric Feferberg]
La France vivra une situation économique difficile en 2013, avertit François Hollande. Les prévisions de croissance sont pessimistes et le chômage continuera de progresser, constate le locataire de l'Elysée.

Le président français François Hollande a averti vendredi les Français que la situation économique va être "très dure" en 2013, avec notamment une augmentation du chômage. Cette annonce intervient alors que le débat sur l'exil fiscal de certaines grandes fortunes a redoublé d'intensité en France.

Selon les prévisions de l'Insee, l'économie française stagnera au premier semestre 2013, après une légère contraction à la fin de cette année et la France devra faire face à une nouvelle hausse du chômage. Ces pronostics fragilisent l'objectif du gouvernement d'une croissance de 0,8% l'année prochaine, mais François Hollande a assuré que la France s'en sortirait grâce aux actions entreprises par le gouvernement.

Croissance en berne

"Ça va être dur, très dur, mais on va s'en sortir", a assuré François Hollande sur Europe 1 en commentant ces chiffres. "C'est un moment historique pour notre pays. Il peut décliner, il peut décrocher ou il peut poursuivre sa marche en avant.

"Il n'y a "pas de récession, pas en France", a-t-il néanmoins nuancé. "Ça va être dur, parce que le chômage ne va cesser d'augmenter pendant un an", a-t-il ajouté en réitérant son double engagement de ramener le déficit à 3% du PIB et d'inverser la courbe du chômage en 2013.

Ces déclarations interviennent, alors que le débat sur l'exil fiscal de certaines grandes fortunes, dont celui de l'acteur français Gérard Depardieu vers la Belgique, a redoublé d'intensité vendredi avec une "passe d'armes" à distance entre François Hollande et la patronne du Medef Laurence Parisot (voir encadré).

afp/nr

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"Climat de guerre civile", dixit le patronat

La présidente du Medef Laurence Parisot a dit regretter que François Hollande ne respecte pas à ses yeux sa promesse, à savoir "pacifier le pays et réduire les antagonismes". "En ce moment, on est en train de dire 'vous M. Depardieu êtes indigne d'être français', 'vous M. le dirigeant également'. On est en train de recréer un climat de guerre civile, qui s'apparente à 1789", a-t-elle déclaré sur Europe 1.

François Hollande a de son côté relativisé la portée de la taxation à 75% de la part des revenus supérieure à un million d'euros par an. "Ça durera deux ans, les 75%, notre niveau de fiscalité n'est pas plus élevé, hormis les 75%, que ce que l'on trouve dans la plupart des pays voisins", a-t-il justifié. "Mais ce que je dirais (...) c'est qu'à un moment chacun doit faire un effort et que ceux qui ont le plus, peut-être, doivent en faire un de plus", a-t-il ajouté.