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Benoît XVI condamne le refus de Dieu et la violence religieuse

Le pape Benoît XVI a célébré la traditionnelle messe de Noël dans l'immense basilique Saint-Pierre. [EPA/CLAUDIO PERI]
Le pape Benoît XVI a célébré la traditionnelle messe de Noël dans l'immense basilique Saint-Pierre. - [EPA/CLAUDIO PERI]
Le refus de Dieu par le monde contemporain conduit au refus de l'autre, et d'abord des plus vulnérables, a dénoncé lundi soir Benoît XVI lors de la célébration de Noël.

Le pape Benoît XVI a procédé lundi soir à la traditionnelle célébration de Noël dans la basilique Saint-Pierre. Il a dénoncé toute violence au nom de Dieu comme une "maladie" de la religion.

Au début de la longue cérémonie solennelle de plus de deux heures, ponctuée de choeurs en latin, de morceaux d'orgue et de sons de trompettes, Benoît XVI avait parcouru l'immense basilique sur une plateforme mobile, le visage fatigué et un peu figé.

"Aujourd'hui, a remarqué Benoît XVI, des courants de pensée répandus soutiennent" (...) que "les religions, en particulier le monothéisme, seraient la cause de la violence et des guerres. Il conviendrait avant tout de libérer l'humanité des religions. Le monothéisme, la foi dans le Dieu unique, serait tyrannie, cause d'intolérance".

"Une religion peut devenir malade"

"Dans l'Histoire, a reconnu le pape, le monothéisme a servi de prétexte à l'intolérance et à la violence". "Une religion peut devenir malade (...) quand l'homme pense devoir prendre lui-même en main la cause de Dieu, faisant ainsi de Dieu sa propriété privée".

"Il n'est pourtant pas vrai que le 'non' à Dieu rétablirait la paix. Si la lumière de Dieu s'éteint, la dignité divine de l'homme s'éteint", a-t-il tranché, exprimant son inquiétude sur la société contemporaine.

Prière pour la paix au Moyen-Orient

Le pape a estimé que le refus de Dieu par le monde contemporain conduit au refus de l'autre et d'abord des plus vulnérables. "Nous sommes totalement remplis de nous-mêmes, si bien qu'il ne reste aucun espace pour Dieu. Et c'est pourquoi il n'y a pas d'espace non plus pour les autres, pour les enfants, les pauvres, les étrangers", s'est-il exclamé.

Le pape, qui a concélébré avec une trentaine de cardinaux, a prié pour la paix en Palestine, en Syrie, au Liban, en Irak en plaidant pour "que les chrétiens puissent y maintenir leur demeure" et que "chrétiens et musulmans construisent ensemble leurs pays".

Lire aussi: Les hauts lieux du christianisme célèbrent Noël

ats/afp/vtom

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Crèche inaugurée place Saint-Pierre

Le pape Benoît XVI a allumé lundi soir à la fenêtre de son appartement une bougie, symbole de la lumière de Noël, en hommage à la crèche inaugurée au même moment sur la place Saint-Pierre, à quelques heures de la messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre.

Benoît XVI, 85 ans, s'est avancé dans l'obscurité à sa fenêtre au troisième étage du palais pontifical, et a salué silencieusement plusieurs centaines de fidèles assemblés dans la nuit froide devant la crèche illuminée. Le choeur de la Gendarmerie vaticane a ensuite joué "Sainte nuit, douce nuit".