La principale plateforme de l'opposition syrienne s'est dite ouverte jeudi à tout processus de transition politique en Syrie dès lors que le président Bachar al-Assad et ses proches n'en font pas partie.
"Nous accepterons toute solution politique qui n'inclut pas la famille Assad et ceux qui ont fait du mal au peuple syrien. En dehors de ça, toutes les options sont sur la table", a déclaré Walid al-Bunni, porte parole de la Coalition nationale syrienne (CNS).
"Notre première condition pour eux (la famille Assad et les hauts responsables du régime), c'est qu'ils quittent le pays", a souligné Walid al-Bunni, selon la traduction en anglais de ses propos, lors d'une conférence de presse à Istanbul.
afp/moha
Brahimi plaide pour un changement "réel"
Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a appelé jeudi à former un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs en Syrie, sans toutefois se prononcer sur le sort de Bachar al-Assad.
Il reprend ainsi les principaux points de l'accord de Genève.
L'accord prévoit que ce cabinet de transition, qui pourrait inclure des membres du gouvernement actuel et de l'opposition sur la base du consentement mutuel, nomme, à la demande de l'émissaire, un interlocuteur effectif pour travailler sur le plan de transition, auquel les femmes devront pleinement être associées.
L'accord appelle en outre à mettre un terme à l'effusion de sang, à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers les régions les plus touchées, à libérer les prisonniers et à rétablir le service public.
La Russie craint un "chaos sanglant"
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à mis en garde jeudi la communauté internationale contre un "chaos sanglant" faute de solution négociée au conflit syrien, au moment où Moscou, qui reste un soutien du régime de Damas, multiplie les contacts diplomatiques sur ce dossier.